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Le Parlement européen interdit le clonage animal

S'appuyant sur une proposition de la Commission européenne, le Parlement approuve l'interdiction du clonage animal et de l'importation des produits dérivés des clones.

08.09.2015 - Mıse À Jour : 08.09.2015
Le Parlement européen interdit le clonage animal

AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Le Parlement européen a voté, mardi, l'interdiction du clonage animal et l'importation dans l'Union européenne (UE) des produits dérivés des animaux clonés. 

Adopté par une majorité écrasante (529 voix contre 120, avec 57 abstentions) lors de la séance plénière du Parlement à Strasbourg, le texte s'appuie sur une proposition de la Commission européenne, tout en étendant sa portée à l'importation des produits des clones des pays tiers. 

Dans sa décision, le Parlement a justifié l'interdiction évoquant le taux de mortalité élevé et les anomalies chez les animaux clonés. "Alors que bien-être animal serait respecté pour les descendants d'animaux clonés nés par les moyens d'une reproduction sexuée des plus conventionnelles, les taux élevés de mortalité à tous les stades de développement de clonage de leurs géniteurs soulèvent des préoccupations significatives quant au bien-être animal et à l'éthique", ont ainsi tranché les eurodéputés. 

Le Parlement européen a aussi mis en relief les "faibles taux d'efficacité résultant du clonage", 6 à 15% pour les espèces bovines et 6% pour les espèces porcines, qui rendent nécessaire l'implantation d'embryons clonés dans plusieurs mères de substitution pour obtenir un clone. Les anomalies observées chez les animaux clonés et leur grosseur inhabituelle causent "des parturitions difficiles et des pertes néonatales", a-t-il poursuivi. 

L'importation des produits animaux dans l'UE pourrait donc être interdite tant que "le certificat d'importation qui les accompagne n'indique qu'il ne s'agit ni d'animaux clonés ni de descendants d'animaux clonés", ont proposé les parlementaires.

"La technique du clonage n'est pas totalement mature, et en fait, aucun progrès n'a été fait grâce à elle", a estimé de son côté, le co-rapporteur de la commission de l'environnement, Renate Sommer, lors des débats précédant le vote. 

"Nous devons tenir compte de l'impact sur la santé des animaux, mais aussi sur la santé humaine", a noté pour sa part, le co-rapporteur de la commission de l'agriculture Giulia Moi. 

Les co-rapporteurs du texte devront dorénavant entamer des échanges avec le Conseil de l'UE sur la forme définitive de la législation. 

 
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