Le nouveau chef de la mission onusienne en RCA effectue sa première visite au Tchad

AA/ N'Djamena/ Mahamat Ramadane

Le nouveau chef de la mission onusienne en République centrafricaine (RCA), Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, est arrivé mercredi à N'Djamena pour une visite éclair destinée à des consultations avec le président tchadien Idriss Deby, a appris Anadolu de source officielle.

Selon le communiqué officiel de la présidence du Tchad, la visite du chef de la mission de l'ONU en RCA au Tchad est la première depuis sa nomination, la mi-août dernier, son prédécesseur ayant démissionné suite au scandale de viols présumés par des Casques bleus sur des civils.

Accompagné d'une équipe restreinte de diplomates onusiens et de quelques représentants du gouvernement centrafricain, Onanga-Anyanga a rencontré, deux heures après son arrivée, le président tchadien Idriss Deby Itno au Palais rose, à N'Djamena, (Résidence présidentielle tchadienne), selon les mêmes sources.

"Nous sommes venus prendre conseil auprès de son excellence Idriss Deby Itno, qui a une grande expérience dans la crise centrafricaine et qui ne ménage aucun effort pour aider le peuple centrafricain à sortir de la crise", a déclaré Parfait Onanga à la radio nationale du Tchad.

Pays frontalier de la RCA, le Tchad accueille près de 100.000 réfugiés centrafricains (selon les chiffres du Haut Commissariat pour les Réfugiés de l'ONU). En outre, il est souvent décrit comme un "pays clé" pour la pacification de la situation chez son voisin méridional.

"Pour accomplir notre mission, celle d'aider les Centrafricains à se réconcilier et reconstruire leur pays de manière consensuelle, nous avons besoin de soutien des autorités tchadiennes et le peuple tchadien", a poursuivi le chef de la mission onusienne en Centrafrique, qui repart mercredi soir à Bangui.

Selon le communiqué de la présidence du Tchad, l'audience a duré trois heures et les deux hommes ont fait le tour de la crise centrafricaine, notamment, la préparation des élections, alors que de récentes déclarations du président du Conseil national de transition (CNT-Parlement provisoire centrafricain) ont fait état d'un report "inévitable" des élections générales d'octobre prochain.

Ce rendez-vous devait clore le chapitre d'une transition politique installée depuis janvier 2014 pour extirper le pays d'un contexte général d'instabilité qui dure depuis 2004, date du déclenchement de la Première guerre civile centrafricaine.