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Le ministre égyptien des AE: 5 à 10 mille Egyptiens bloqués à la frontière tuniso-libyenne

Poussés par la situation sécuritaire en Libye, des milliers de personnes attendent à la frontière de pouvoir entrer en Tunisie pour retourner ensuite dans leur pays d'origine.

04.08.2014 - Mıse À Jour : 04.08.2014
Le ministre égyptien des AE: 5 à 10 mille Egyptiens bloqués à la frontière tuniso-libyenne

AA/TUNIS/Yosra Ouannes

Le nombre des Egyptiens bloqués à la frontière tuniso-libyenne se situe entre 5 et 10 mille a déclaré dimanche à Tunis le ministre égyptien des Affaires étrangères au terme de sa rencontre avec le chef du gouvernement tunisien Mehdi Jomaa.

En visite officielle à Tunis depuis dimanche, Sameh Chokri, a indiqué qu’il ne disposait pas du chiffre exact des Egyptiens bloqués et qu’il l'estime entre 5 et 10 mille personnes. 

Il a ajouté que 2500 ressortissants égyptiens ont pu être évacués jusqu’à présent, faisant part de problèmes logistiques liés aux  conditions d’accès aux postes frontières libyens et à la faible capacité d’accueil des aéroports tunisiens.

Il a indiqué qu’il y a une coopération avec  la Tunisie pour faciliter et accélérer le retour des Egyptiens bloqués aux frontières, mais que l'opération exige une meilleure organisation et une intensification de la coordination, avec les services Tunisiens.  

«L’Egypte est consciente de la gravité de la situation en Libye et fardeau assumé par la Tunisie, a-t-il dit, estimant qu’il faut traiter ce dossier avec sérieux et délicatesse sans susciter d’impacts négatifs sur   le sécurité tunisienne.

Le chef de la diplomatie égyptienne a insisté, dans ce contexte, sur la volonté de son pays de ne pas intervenir dans les affaires internes d’autres pays et de se baser sur ses relations officielles avec la Tunisie. «Nos relations sont marquées par l’ouverture et la continuité, et sont empreintes d'une parfaite connaissance des choix politiques de chacun, loin de toute polémique médiatique» a affirmé le ministre égyptien.

Par ailleurs, un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, publié après la rencontre entre Sameh Chokri et Mehdi Jomaa, a évoqué la saisie d’un bateau égyptien par les autorités tunisiennes dans le port de Sfax,  pour pêche illégale dans les eaux territoriales tunisiennes. Le communiqué réclame la libération des marins qui étaient à  son bord et une baisse du montant de l’amende qui leur avaient été infligée. Il fait part aussi de la promesse de la partie tunisienne d’examiner la question.

A propos de la guerre israélienne contre Gaza, le même communiqué déclare que la situation préoccupe tout le monde et que l’Egypte ne supportera pas davantage l’effusion du sang.

Il a ajouté que l’Egypte joue le rôle de médiateur pour la stabilité de la situation en Palestine et pour que ce genre d’agression, insupportable pour le peuple palestinien, ne se répète plus.

Une délégation palestinienne se trouve actuellement au Caire pour des négociations en vue de mettre fin à la crise et proclamer un cessez-le-feu des deux côtés, rappelle le communiqué.

Selon un responsable du croissant rouge tunisien, la Tunisie a mis en place un deuxième pont aérien entre l’aéroport de Gabès (200 km des frontières) et celui du Caire, pour évacuer les ressortissants égyptiens de Libye.

Un premier pont aérien avait relié l’aéroport de Djerba-Zarzis au Caire.

Alors que la crise libyenne continue de s’amplifier avec la poursuite des affrontements entre factions rivales qui cherchent à contrôler les zones stratégiques du pays, les points de passage frontaliers de Ras Jedir et de Dehiba connaissent de plus en plus d’affluence avec l’arrivée massive de réfugiés de différentes nationalités qui cherchent à quitter le territoire libyen.

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