Le ministère israélien des AE convoque l'ambassadeur de France pour protester contre les propos d’un ministre
- Selon la presse israélienne, sur fond des déclarations du ministre français des Affaires étrangères, dans lesquelles il a mis en garde contre la possibilité qu'Israël se transforme en un État "d'apartheid".

Quds
AA / Jérusalem
Le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué, ce jeudi, l'ambassadeur de France à Tel Aviv pour "protester" contre une déclaration du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans laquelle il mettait en garde contre la possibilité qu'Israël se transforme en un État "d’apartheid".
Selon la presse israélienne, dont le journal privé "Maariv", "le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazy, a convoqué jeudi l'ambassadeur de France, Eric Danon, pour protester, à la suite des déclarations du ministre français des Affaires étrangères, dans lesquelles il critiquait Israël".
Le journal israélien a cité Ashkenazy qui a déclaré : "La déclaration du ministre français des Affaires étrangères est catégoriquement inacceptable".
Ashkenazy a ajouté : "Israël s’attend à ce que les fonctionnaires des pays-amis ne s'expriment de manière irresponsable qui générerait une activité opposée (à Tel Aviv)".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a critiqué, dans un communiqué dimanche dernier, les propos de Le Drian, les décrivant comme "une allégation grossière et fausse, sans fondement".
Le Drian a évoqué, dans la journée du dimanche, "des affrontements sanglants qui se sont produits dans des villes mixtes à l'intérieur d'Israël entre ses résidents palestiniens et juifs", dans un contexte d'agression israélienne contre la ville occupée de Jérusalem et la Bande de Gaza.
Il a déclaré dans un communiqué télévisé sur "France 24" : "C'est la première fois (que cela se produit), et cela montre bien que si d’aventure, on avait une solution autre que la solution à deux États, on aurait alors les ingrédients d’un apartheid qui durerait longtemps".
De nombreuses villes israéliennes mixtes (habitées par des Palestiniens et des Juifs), telles que Lod, Acre et Jaffa, ont été les théâtres d'affrontements sanglants entre les deux parties au cours des derniers jours.
La situation a explosé, à la suite des attaques "brutales" commises par la police et les colons israéliens, depuis le 13 avril, à Jérusalem, en particulier dans le quartier de Bab al-Amud, la mosquée Al-Aqsa et ses environs, et le quartier de Sheikh Jarrah où Israël tente d'expulser 12 familles palestiniennes de leurs maisons en faveur des colons.
Et à l'aube du 21 mai, un cessez-le-feu entre les factions palestiniennes à Gaza et Israël est entré en vigueur, avec la médiation égyptienne et internationale, à la suite d’une agression de Tel Aviv contre la Bande de Gaza qui a duré 11 jours.
L'agression israélienne contre les Palestiniens a fait au total 288 morts, dont 69 enfants, 40 femmes et 17 personnes âgées, en plus de 8 900 blessés, dont 90 cas classés comme étant "très graves".
Du côté israélien, 13 colons ont été tués et des centaines d'autres blessés, dans les tirs de roquettes lancés par des factions palestiniennes de Gaza vers des zones en Israël.
* Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.
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