Le Maroc se dit prêt à appuyer l'ONU pour résoudre le conflit du Sahara
Selon le MAE marocain, son pays a subi de "grandes pressions" pour reprendre les négociations avec le Polisario.

AA / Rabat / Khaled Majdoub
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a confirmé vendredi la collaboration de son pays avec les Nations Unies pour résoudre le conflit du Sahara.
«Cette déclaration a été faite par Mezouar lors d’une rencontre avec l’Envoyé spécial des Nations Unies au Sahara, Christopher Ross. Celui-ci est en visite au Maroc dans le cadre d’une tournée régionale.», a indiqué un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, dont Anadolu a eu copie.
Mezouar a réitéré l’intention de son pays de collaborer avec Ross et à appuyer les efforts onusiens visant à résoudre le conflit du Sahara, ajoute le communiqué.
Le ministère précise que cette décision est conforme à la teneur de l’entretien téléphonique qu’avait eu le Roi du Maroc, Mohamed VI, avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, le 22 janvier dernier.
Le chef de la diplomatie marocaine avait, par ailleurs, déclaré jeudi dernier, qu’en 2014, son pays «a subi de grandes pressions (dont il n'a pas indiqué l'origine) pour relancer les négociations avec le Polisario. Cependant le Maroc a exigé des garanties préalables.»
Le Sahara est un territoire de 266 000 km2 en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, appuyés par l’Algérie, au Maroc, et ce depuis le départ des forces espagnoles en 1975.
Le conflit entre le Maroc et le Polisario s’est transformé en hostilités armées qui se sont poursuivies jusqu’à 1991, date à laquelle elles ont pris fin par la signature d’un accord de cessez-le-feu parrainé par l’ONU.
Le Maroc a présenté, depuis 2007, un projet octroyant une large autonomie au territoire, ce que refuse le Polisario qui revendique l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour décider du sort du territoire.
La dernière rencontre entre les deux parties du conflit remonte à Mars 2012. Elle n’a abouti à aucune avancée