AA / Le Caire / Mahmoud Gharib

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé samedi avoir reçu une note officielle de l’ambassade d’Italie en Egypte, l’informant du rappel de son ambassadeur par le gouvernement italien pour consultation au sujet de l’affaire de l’étudiant-chercheur, Giulio Regeni, retrouvé mort au Caire en février dernier.

Le ministère égyptien ne s’est, toutefois, pas prononcé sur l’attitude de l’Egypte quant à la décision prise par l’Italie, ni sur ses retombées.

Le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, avait annoncé, vendredi, avoir convoqué l’ambassadeur d’Italie au Caire pour se concerter avec lui. «Nous ne voulons qu’une seule chose : la vérité», avait posté Gentiloni sur son compte twitter.

Le président de la commission des droits de l’Homme au Parlement italien, Luigi Manconi, avait regretté, pour sa part, l’échec des réunions tenues récemment entre des enquêteurs italiens et égyptiens.

«Un autre drame vient s’ajouter au meurtre de Regeni, c’est qu'après deux mois et demi de mensonges égyptiens, nous ne pouvons plus utiliser des expressions adoucies pour décrire les insultes à notre intelligence de la part du côté égyptien. Et nous voilà à en parler avec un retard regrettable», avait-il déclaré.

«Nous n’avons aucune garantie de la bonne foi de l’Egypte et le doute finira par s’installer», avait déploré Manconi, expliquant que «les documents fournis par les enquêteurs égyptiens nécessitent une traduction spéciale du dialecte égyptien vers l’arabe. Cela prendra beaucoup de temps. Ensuite, il faudra vérifier cette traduction avec les enquêteurs égyptiens».