Politique

Le Koweït somme le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban de quitter le pays dans les 48 heures

- Et rappelle son ambassadeur au Liban, selon un communiqué du ministère koweïtien des Affaires étrangères, qui a été rapporté par l'agence de presse officielle

1 23  | 30.10.2021 - Mıse À Jour : 30.10.2021
Le Koweït somme le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban de quitter le pays dans les 48 heures

Kuwait

AA / Koweït

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a annoncé, ce samedi, qu’il a rappelé son ambassadeur au Liban, et a sommé le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban de quitter le pays, dans les 48 heures.

Selon l'agence de presse officielle koweïtienne, "le ministère des Affaires étrangères a décidé de faire quitter le pays au chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, dans les 48 heures, et de rappeler son ambassadeur au Liban".

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères n'a pas révélé les raisons de cette décision, mais elle fait suite à des décisions similaires de la part de l'Arabie saoudite et du Bahreïn, en signe de protestation contre les déclarations du ministre libanais de l'Information, George Kurdahi, concernant la crise yéménite, des propos que les États du Golfe ont qualifiés d’"inacceptables et d’offensantes".

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn ont annoncé, dans la journée du mercredi, le rappel de leurs ambassadeurs au Liban, pour protester contre les déclarations de George Kurdahi, lors d'une interview télévisée, diffusée lundi (mais enregistrée en août dernier), dans laquelle il a déclaré que les Houthis au Yémen "se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis".

Dans une tentative de contenir la crise suscitée par les déclarations de Kurdahi, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré, dans un communiqué, rendu public mercredi, que son pays "est soucieux de maintenir les meilleures relations avec les pays arabes et pays du Golfe".

Pour sa part, le président libanais, Michel Aoun, a précisé, dans un communiqué rendu public jeudi, que les déclarations du ministre de l'Information George Kurdahi concernant la crise yéménite étaient antérieures à sa nomination en tant que ministre, et ne reflétaient pas le point de vue de l'État libanais.

Depuis 2015, une Coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite mène des opérations militaires au Yémen, en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa (nord), depuis 2014.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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