Le Front al-Nosra affirme que les négociations pour libérer les soldats libanais sont arrêtées
Dans un entretien exclusif avec Anadolu via Internet, un dirigeant du Front affirme qu' "aucune négociation n'est en cours" et que "la dernière visite du médiateur qatari remonte à plus d’une semaine".

AA / Beyrouth / Jad Yatim
Un dirigeant du «Front al-Nousra » dans la région syrienne du Qalamoun (Ouest) a indiqué «qu’aucune négociation n'est en cours » actuellement en vue de libérer les soldats libanais otages, ajoutant: "le médiateur qatari ne nous a pas rendu de visite depuis plus d’une semaine".
Dans un entretien exclusif livré, mardi, à Anadolu, par Internet, le dirigeant a dévoilé, pour la première fois, les trois revendications du Front pour la libération des otages parmi les soldats libanais.
Il s'agit du «départ du Hezbollah de Syrie, de l’élargissement de détenus islamistes de la prison de Roumiyeh (à l'est de Beyrouth) enfin, de la garantie des conditions de vie décente aux réfugiés syriens » au Liban, a-t-il souligné.
« Aucune négociation n’est menée actuellement et toutes les déclarations faites par les responsables libanais en la matière sont mensongères », a-t-il dit.
Aux fins d’étayer ses propos, le dirigeant du Front al-Nousra a souligné que « la dernière visite du médiateur qatari remonte à plus d’une semaine. Il est venu sans aucun mandat et nous a promis de poursuivre sa mission. il a cependant disparu depuis ».
« Ces revendications ne sont que des grandes lignes, qui lorsqu’elles seront entérinées, nous passerons à l'examen des mécanismes et des détails de chaque point », a-t-il encore fait observer.
« Nous avons transmis nos conditions au médiateur qatari sans pour autant recevoir de réponse jusqu’à maintenant », a encore dit le dirigeant.
Le Front al-Nosra avait publié, plus tôt dans la journée du mardi, un communiqué sur son compte officiel twitter dans lequel il avait annoncé : « La voie des négociations n’est pas encore bloquée de notre part et nous n’avons pas de revendications rédhibitoires», menaçant, néanmoins, d"’exécuter le soldat Mohamed Hemya à cause des pratiques dilatoires".