Le discours du chef de la junte thaïlandaise à l'ONU brocardé par HRW
«Les promesses du gouvernement thaïlandais de rétablir la démocratie seraient beaucoup plus crédibles s’il permettait, tout d’abord, à son peuple d’exercer son droit fondamental à s’exprimer» a noté HRW.
AA/Bangkok / CS Thana
Un important groupe de défense des droits de l’Homme a remis en question la sincérité du discours du Premier ministre et chef de la junte thaïlandaise devant l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-ocha, a déclaré, mardi soir, au siège de l’ONU à New York, que la Thaïlande était actuellement sur la voie d’un retour à la démocratie qui sera réalisé lors de l’achèvement de réformes.
Dans une interview avec l’Agence Anadolu (AA), mercredi, le directeur adjoint de la division Human Rights Watch pour l'Asie, Phil Robertson, a accusé Chan-ocha de ne pas respecter les droits de l’Homme.
«Les promesses du gouvernement thaïlandais de rétablir la démocratie seraient beaucoup plus crédibles s’il permettait, tout d’abord, à son peuple d’exercer son droit fondamental à s’exprimer» a noté Robertson.
«Les efforts de la junte pour réduire au silence toute voix qui n’est pas d’accord avec elle sont un coup porté au type de participation nécessaire au rétablissement de la démocratie en Thaïlande» a-t-il ajouté.
Mardi soir, Chan-ocha a déclaré aux dirigeants du monde réunis à l'ONU, que la Thaïlande menait actuellement des «réformes complètes» qui «aideront à établir la sécurité, la prospérité, la durabilité et à ouvrir la voie vers une démocratie solide».
Le chef du gouvernement thaïlandais s’est également vanté du bilan en matière des droits de l’Homme de son pays.
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