AA/Istanbul/Burc Eruygur

 Le président Vladimir Poutine a fait part de la disponibilité de la Russie à poursuivre des pourparlers de paix directs avec l’Ukraine lors de son dernier entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

« Le président Poutine a reçu l’appel du président Trump après cette réunion, et il a clairement affirmé que nous sommes prêts à poursuivre les négociations, les négociations directes russo-ukrainiennes, qui ont débuté à Istanbul et ont déjà connu trois sessions », a indiqué Lavrov dans une interview diffusée dimanche par NBC News.

Lavrov faisait référence à un appel téléphonique entre les deux dirigeants, consécutif à une rencontre à la Maison-Blanche entre Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et plusieurs dirigeants européens.

Cette réunion à Washington est intervenue après un sommet clé entre Poutine et Trump tenu en Alaska le 15 août, au cours duquel, selon Lavrov, la question d’une éventuelle rencontre entre les présidents russe et ukrainien n’a pas été abordée, mais « évoquée plus tard comme quelque chose d’improvisé ».

Lavrov a précisé que Poutine avait fait savoir à Trump que de potentielles rencontres de haut niveau, en particulier une rencontre entre Poutine et Zelensky, devaient être « très soigneusement préparées ».

« Et pour cela, nous avons proposé d’élever le niveau des délégations qui se sont réunies et qui se réuniront à Istanbul, afin de traiter les questions spécifiques devant être portées à l’attention des présidents Poutine et Zelensky », a-t-il ajouté.

Il a précisé que Moscou n’avait pas encore reçu de réponse de Kiev à sa proposition formulée lors des derniers pourparlers dans la métropole turque, visant à créer trois groupes de travail, chacun dédié à un domaine spécifique.

Selon Lavrov, les présidents russe et américain veulent instaurer la paix en Ukraine, tout en accusant certains responsables européens de poursuivre l’objectif inverse, citant les réactions qui ont suivi le sommet d’Alaska.

Il a ajouté que la question des garanties de sécurité, abordée dans le cadre d’un règlement ukrainien, « doit faire l’objet d’un consensus ».

Istanbul a accueilli trois séries de pourparlers de paix entre Moscou et Kiev – les 16 mai, 2 juin et 23 juillet – qui ont permis d’importants échanges de prisonniers et conduit à la rédaction de projets de mémorandums exposant les positions des deux parties en vue d’un accord de paix potentiel.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir