Politique

L'armée française veut interdire Pokémon Go sur ses bases militaires

- Des "individus mal intentionnés" peuvent faire irruption dans les bases militaires "sous couvert du jeu", estime la Défense

Bilal Müftüoğlu  | 31.08.2016 - Mıse À Jour : 01.09.2016
L'armée française veut interdire Pokémon Go sur ses bases militaires

Paris

AA - Paris - Bilal Muftuoglu

L'armée française veut interdire le jeu Pokémon Go sur ses bases militaires pour éviter l'irruption d'individus étrangers à la Défense et des "phénomènes addictifs" dans ses rangs, selon une note interne dévoilée mercredi par le journal Le Canard Enchaîné.

L'armée française appelle les concepteurs japonais de Pokémon Go à retirer tous les monstres Pokémon qui apparaissent à l'intérieur de ses bases et ses personnels à ne plus jouer à ce jeu, d'après la note interne de la Direction de la protection des installations militaires (DPID), datée du 25 juillet dernier.

"A ce jour, plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles (ZDHS), abriteraient ces objets et créatures virtuels", souligne dans la note l'Amiral Frédéric Renaudeau, directeur de la protection des installations, moyens et activités de la défense. Et d'avertir encore: "Les risques d'intrusion ou d'attroupement à proximité immédiate sont réels".

La Défense craint ainsi que des "individus mal intentionnés" ne fassent irruption dans les bases militaires "sous couvert du jeu". Elle redoute par ailleurs l'émergence des "phénomènes addictifs" dans ses rangs.

L'armée française n'est pas la seule force militaire à vouloir interdire ce jeu à la fois sur ses bases et pour ses effectifs. Le Pentagone, l'armée indonésienne et l'armée thaïlandaise ont tous restreint l'accès au jeu pour des raisons de sécurité ou par crainte d'activités d'espionnage. Le jeu avait été complètement banni en Iran, toujours pour des "raisons de sécurité".

La mairie de Bressolles (Ain), dans le sud de la France, avait aussi interdit le jeu, une première dans le pays, pour risque de "propagation contagieuse et anarchique". Le ministère de l'Education vient de lancer un appel pour sa part aux sociétés The Pokemon Company et Niantic afin qu'elles retirent les "Pokémons rares" des établissements scolaires français.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.