L'Allemagne fustige la décision de la Russie de reconnaître les régions séparatistes ukrainiennes
- Le chancelier Scholz appelle Vladimir Poutine à une désescalade immédiate et au retrait des troupes de la frontière ukrainienne

Berlin
AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
L'Allemagne a mis en garde lundi contre la reconnaissance par la Russie des régions séparatistes de l'Ukraine en tant qu'États indépendants.
Un entretien téléphonique entre le chancelier Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine "a de nouveau porté sur la situation en Ukraine et dans les environs et sur le déploiement de troupes russes aux frontières russo-ukrainienne et biélorusse-ukrainienne", a déclaré le porte-parole Steffen Hebestreit dans un communiqué de presse.
"Le chancelier Scholz a condamné les plans de la Russie visant à reconnaître les dites républiques populaires de Donetsk et de Louhansk comme des États indépendants. Une telle mesure serait en contradiction flagrante avec les accords de Minsk sur le règlement pacifique du conflit dans l'est de l'Ukraine et constituerait une violation unilatérale de ces accords par la Russie", a-t-il ajouté.
Au cours de cet entretien, Scholz a appelé Poutine à une désescalade immédiate et au retrait des forces russes de la frontière avec l'Ukraine, selon le communiqué.
Il a souligné qu'il est désormais important, notamment dans l'est de l'Ukraine, de respecter le cessez-le-feu et de donner des signes de détente.
Le chancelier allemand consulte actuellement ses partenaires les plus proches, dont le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a précisé Hebestreit.
** Une invasion serait une "grave erreur"
Scholz a averti la Russie, ce week-end, qu'une attaque militaire contre l'Ukraine voisine aurait de graves conséquences pour le Kremlin.
"Une agression militaire contre l'Ukraine serait une grave erreur. Rien ne justifie le déploiement de bien plus de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne", a déclaré Scholz à la Conférence de Munich sur la sécurité.
"La guerre menace à nouveau l'Europe, et le risque est tout sauf conjuré", a-t-il ajouté.
Scholz a clairement indiqué que la Russie paierait un prix élevé " sur les plans politique, économique et géostratégique ", si elle attaquait l'Ukraine.
Scholz a néanmoins souligné qu'il était encore possible de trouver une solution diplomatique à la crise russo-ukrainienne.
Les pays occidentaux accusent la Russie de déployer près de 150 000 soldats le long de la frontière ukrainienne en vue d'une invasion imminente.
Moscou n'a eu de cesse de démentir tout projet d'invasion de l'Ukraine et a plutôt accusé les pays occidentaux de compromettre la sécurité de la Russie par l'élargissement de l'OTAN vers ses frontières.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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