la Seleka et les anti-balaka s’engagent à respecter le cessez-le-feu en RCA

AA/ Brazzaville/ Nzikou-Massala Marien

Seleka et anti-Balaka, principaux belligérants de la crise centrafricaine, ont affirmé que le cessez-le-feu signé mercredi soir à l’occasion du Forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique, était un engagement « ferme, hermétique et irréversible » , et le premier pas dans le processus de résolution du conflit centrafricain.

« Aujourd’hui, devant le monde entier nous avons pris un engagement envers la cessation des hostilités en République Centrafricaine.  Notre engagement monsieur le président de la République est ferme, hermétique et irréversible », a lancé mercredi soir, le chef de délégation de la Seleka, Général Mohamed Moussa Dhaffane, au président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur international de la crise centrafricaine au niveau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

"Il est important de cesser de nous persécuter entre nous, de détruire nos biens, de se stigmatiser les un les autres, et tout particulièrement, à la majorité chrétienne, de cesser de stigmatiser la minorité musulmane", a-t-il ajouté précisant que cet accord engageait  tous ses combattants y compris l’ex-ancien président Michel Djotodja .

Pour sa part, le coordonnateur de la milice anti-Balaka, Patrick Édouard Ngaissona, a déclaré, lors du forum, que ses fractions respecteraient ces engagements « parce que nous ne pouvons plus accepter que le peuple centrafricain soit encore otage des groupes armés », a-t-il soutenu.

"Nous allons mener une réflexion au sein de notre groupe, et dès qu’on arrivera en Centrafrique, chacun ira de son côté avec pour mot d'ordre, la sensibilisation des troupes en attendant leur regroupement", a ajouté le coordonnateur. 

Le cessez-le-feu signé entre les deux principales milices armées en RCA, prévoit notamment le « regroupement de tous les combattants des groupes signataires dans un délai de 45 jours », « la démobilisation de tous les combattants », « le retour au pays des miliciens étrangers » et « l’arrêt des violences envers toute la population centrafricaine sur toute l’étendue du territoire national », selon le texte de l'accord, dont Anadolu a eu connaissance.

Cet acte signé par Ngaissona et Dhaffane marque, selon certains observateurs,  un pas décisif vers un nouveau processus de dialogue politique et de réconciliation nationale en République Centrafricaine.