AA / Moscou / Elena Teslova

La Russie a convoqué, lundi, l'ambassadeur des États-Unis à Moscou, pour protester contre les " propos insultants " du président américain à l'égard de son homologue russe, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié sur son site officiel, le ministère a déclaré avoir remis une note de protestation à l'ambassadeur américain John Sullivan concernant les propos insultants du président américain Joe Biden à l'égard du président russe Vladimir Poutine.

"On a souligné que de telles déclarations du président américain, indignes d'un homme d'État de si haut rang, plaçaient les relations russo-américaines au bord de la rupture. Nous avons averti que les actions hostiles menées contre la Russie recevraient une réplique décisive et ferme", a déclaré le ministère.

Le ministère a ajouté qu'il avait également demandé à l'ambassadeur américain de veiller au fonctionnement normal des missions diplomatiques russes aux États-Unis.

En réponse à la question posée par un journaliste le 16 mars, Joe Biden avait déclaré qu'il considérait que Vladimir Poutine était "un criminel de guerre".

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu que le président américain, dirigeant d'un pays qui "bombarde des gens dans le monde entier" depuis de nombreuses années et qui a largué des bombes nucléaires sur les villes japonaises vaincues d'Hiroshima et de Nagasaki, n'a aucunement le droit d'accuser le président russe de crimes de guerre.

Selon les estimations de l'ONU, au moins 925 civils ont été tués et environ 1 500 autres ont été blessés en Ukraine depuis que la Russie a lancé son offensive militaire contre son voisin occidental le 24 février.

L'ONU a déclaré que les données réelles sont probablement beaucoup plus élevées, car les conditions sur le terrain compliquent la vérification.

Plus de 3,38 millions de réfugiés ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre, tandis que quelque 6,5 millions de personnes auraient été contraintes au déplacement à l'intérieur du pays, toujours selon les estimations de l'ONU.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj