Politique

La Russie au G20 : un « pyromane dans une réunion de pompiers » (Min. canadienne des Finances)

-Chrystia Freeland, ministre canadienne des Finances et vice-première ministre a qualifié la participation de la Russie à la réunion ministérielle du G20 en Indonésie « d’absurde »

Lassaad Ben Ahmed  | 17.07.2022 - Mıse À Jour : 18.07.2022
La Russie au G20 : un « pyromane dans une réunion de pompiers » (Min. canadienne des Finances)

Canada

AA / Montréal / Hatem Kattou

La ministre Canadienne des Finances, Chrystia Freeland, a souligné, samedi, que la présence de la Russie au G20 est similaire à celle d’un « pyromane dans une réunion des pompiers ».

Chrystia Freeland, par ailleurs vice-première ministre du Canada, a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse virtuelle à l’issue de la Réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des pays du G20 en Indonésie.

Il convient de noter que cette réunion préparatoire pour le Sommet du G20, prévu à Bali en novembre prochain, n’a pas été sanctionnée par la publication d’un communiqué conjoint comme d’habitude.

La non-publication d’un communiqué est motivée par les désaccords au sujet de l’intervention militaire russe en Ukraine.

Numéro deux du gouvernement Trudeau, Freeland, qui est par ailleurs d’origine ukrainienne, a fustigé la participation de la Russie à la réunion ministérielle du G20 en la qualifiant « d’absurde ».

Freeland a souligné, aussi : « Nous avons objecté fermement et clairement à la présence d’officiels russes ».

Elle a relevé que « les technocrates russes de l’économie qui travaillent pour financer la machine de guerre de Poutine sont personnellement complices des crimes de guerre de la Russie tout comme ses généraux ».

Le Canada fait partie des pays occidentaux et de l’Otan ayant le plus soutenu l’Ukraine, aux plans militaire, économique et financier. De même, Ottawa a infligé des sanctions sévères à l’endroit de Moscou.

Sur un autre plan, Freeland a défendu, au cours de la même conférence de presse, la décision prise, samedi dernier, par le Canada portant restitution à l’Allemagne des turbines du géant russe Gazprom.

Réparées à Montréal, ces équipements servent à la maintenance du Gazoduc Nord Stream 1. Cette décision a suscité l’ire de l’Ukraine qui a convoqué l’ambassadeur canadien à Kiev au courant de la semaine.

Freeland a estimé que quoique « difficile, cette décision était nécessaire ».

« Cela a été une décision très difficile à prendre pour le Canada. Je comprends les inquiétudes de l'Ukraine à ce sujet, mais c'était la bonne chose à faire », a-t-elle précisé.

La vice-première ministre a ajouté que « le Canada est uni et déterminé dans son appui au peuple ukrainien. Nous avons versé 3,4 milliards de dollars en aide financière et militaire. Je suis fière que le Canada ait été un chef de file pour appuyer l'Ukraine et pour s'opposer au président russe Vladimir Poutine ».

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