Politique

La monarchie est un facteur de « stabilité remarquable » pour le Canada (Trudeau)

-Le PM canadien a fait cette déclaration depuis Londres où il était arrivé vendredi pour participer aux funérailles de la reine Elizabeth II

Lassaad Ben Ahmed  | 19.09.2022 - Mıse À Jour : 20.09.2022
La monarchie est un facteur de « stabilité remarquable » pour le Canada (Trudeau)

Canada

AA / Montréal / Hatem Kattou

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a salué, dimanche, depuis Londres, la « stabilité remarquable » du système politique canadien, estimant que ce n’est pas le moment de discuter de la place de la monarchie.

Trudeau faisait cette déclaration à « Radio Canada » à l’issue d’une entrevue dimanche après-midi avec la nouvelle Première ministre britannique Lizz Truss, à Londres où il était arrivé depuis vendredi pour, notamment, assister aux funérailles de la reine Elizabeth II.

Le Premier ministre fédéral a ajouté dans une entrevue au diffuseur public canadien qu’il n’envisageait pas de débattre de la place de la monarchie (britannique), relevant même qu’il s’agit d’un atout dans le monde d’aujourd’hui marqué par « de grandes transformations ».

« On est tellement dans un moment complexe et compliqué, que de faire un changement aussi profond dans un système qui est parmi les meilleurs, les plus stables dans le monde, pour moi, maintenant, ce n’est pas une bonne idée », a, notamment, dit Trudeau.

Trudeau a, par ailleurs, énuméré ses priorités du moment, s’agissant de la « transition énergétique, d’un monde international changé profondément par l’invasion de l’Ukraine, de la hausse du coût de la vie ».

Trudeau répondait ainsi indirectement à certaines voix qui se sont élevées dans le pays de l’érable pour réclamer, en marge de la disparition de la reine Elizabeth voire avant, de rompre les liens qu’entretient le Canada depuis sa création, en 1867, avec la monarchie britannique.

Le Bloc québécois (une formation ancrée à droite qui siège au parlement fédéral avec 32 députés) a dit vouloir rompre les liens avec la monarchie britannique.

De son côté, le Nouveau Parti démocratique (NPD, 25 députés, centre gauche) se dit « ouvert » à discuter de la question.

Le Premier ministre a, tout en concédant que « ce n’est pas tout le monde qui trouve que c’est le meilleur système possible », souligné qu’il « ne croit pas pour autant qu’il soit pertinent de relancer le débat, puisque c’est tellement un système qui fonctionne, à une ère où on voit nos institutions démocratiques et nos démocraties à travers le monde s'effriter un petit peu ».

« Pour moi, ce n'est pas une priorité. Ce n'est même pas quelque chose que je compte débattre. On en a vécu des débats constitutionnels. Changer notre système de gouvernement, à n'importe quel moment, c'est difficile », a-t-il conclu.

La monarchie constitutionnelle est le système politique en vigueur au Canada.

La monarchie canadienne est en union dynastique avec l'ordre de succession au trône britannique. Selon la Constitution du pays, le monarque du Canada est le chef de l'État.

Légalement, le monarque canadien participe au Parlement fédéral et aux Parlements provinciaux. Il est investi du pouvoir exécutif (provincial et fédéral) et du commandement en chef des Forces armées canadiennes.

Le monarque canadien possède des pouvoirs qui lui sont propres et d'autres qui sont exercés par le biais de ses représentants : le gouverneur général et les lieutenant-gouverneurs provinciaux.

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