La Ligue arabe désapprouve le verdict égyptien classant le Hamas "organisation terroriste"
" De telles questions devraient être traitées par une action arabe conjointe et la résistance palestinienne ne relève pas du terrorisme selon le Droit international" (Ligue arabe)

AA/Le Caire
La Ligue des Etats Arabes (LEA) a déclaré ne pas prendre en considération la récente classification du Hamas comme "organisation terroriste" par un tribunal égyptien, a révélé, mercredi, un responsable de l’organisation panarabe.
« La Ligue arabe ne prend pas de positions en se fondant sur des décisions de justice de tribunaux locaux, quel qu’en soit le pays » a déclaré, aux journalistes, le Secrétaire général-adjoint de la Ligue arabe, Mohamed Sobeih.
« Je pense qu’il est inapproprié de traiter une question stratégique à travers le verdict d’un tribunal local. De telles questions devraient être traitées par une action arabe conjointe » a expliqué Sobeih.
« La résistance palestinienne ne relève pas du terrorisme selon le Droit international » a affirmé Sobeih qui a, cependant, insisté sur le respect de la Ligue envers la souveraineté de l’Egypte.
Samedi, un tribunal égyptien a classé le Hamas comme "organisation terroriste". La mesure a été fondée sur l’affirmation que le groupe palestinien de résistance a "mené des attaques en Egypte à travers des tunnels transfrontaliers entre la péninsule du Sinaï et la Bande de Gaza".
Le Hamas s’est dit, samedi, « choqué » par la décision du tribunal égyptien.
En mars 2014, le même tribunal avait interdit toutes les activités du Hamas en Egypte et confisqué les bureaux de l’organisation présents sur le territoire égyptien.
Un des chefs du Hamas, Moussa Abou Marzouq, est le seul parmi les hauts responsables de l'organisation palestinienne à résider en Egypte.
Le mois dernier, un tribunal égyptien a également classé la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, comme « organisation terroriste».
Plusieurs membres du Hamas font partie des accusés dans deux procès auxquels fait face l’ex-président égyptien Mohamed Morsi - également chef des Frères musulmans – pour « espionnage » et « évasion de prison ».
Les médias égyptiens ont attribué au Hamas une série d’attaques meurtrières contre les forces de sécurité égyptiennes, depuis la destitution par l’armée, en juillet 2013, de Morsi. Le Hamas a systématiquement rejeté ces accusations.
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