La France Insoumise dénonce des relents islamophobes dans la commission Wauquiez
- Le groupe parlementaire estime que la commission d’enquête sur les liens entre mouvements politiques et réseaux terroristes est instrumentalisée politiquement et accuse la procédure de relents islamophobes

Istanbul
AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc
Le groupe parlementaire La France Insoumise (LFI) a dénoncé mardi le fonctionnement de la commission d’enquête dite Wauquiez sur « les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste ».
« Ceci n'est pas une commission d'enquête. La droite et l'extrême droite ont définitivement dévoyé cette procédure », a indiqué le groupe dans un communiqué de presse. Selon LFI, les partis de droite (DR et EPR) et d’extrême droite (UDR) ont empêché la nomination d’un Bureau représentatif de l’Assemblée Nationale et refusé l’organisation d’un vote sur les propositions d’auditions de l’ensemble des groupes.
Le communiqué précise que, malgré les objections de LFI, les auditions publiques menées depuis ont été décidées unilatéralement et se sont révélées « totalement biaisées ». Le groupe parlementaire se dit ciblé dans cette procédure.
« En balayant sans aucune justification nos propositions, messieurs Breton et Bloch confirment leur instrumentalisation trumpiste de cette procédure. Ils ont transformé la commission en procès politique contre le principal groupe d’opposition, avec des relents islamophobes, tout en masquant les compromissions de leurs propres mouvements et alliés », ajoute le communiqué.
LFI affirme que le cadrage initial de la commission, déjà rejeté par la commission des Lois, est inacceptable et annonce son refus de « participer plus avant à cette mascarade antiparlementaire ». Le groupe rappelle que « la lutte contre le terrorisme est un sujet sérieux et grave qui doit être tenu à l’écart de toute instrumentalisation politicienne ».
Le communiqué appelle enfin la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président de la commission des Lois, Florent Boudié, « à intervenir immédiatement pour que cesse cette remise en cause de l’exercice d’une des plus importantes prérogatives des parlementaires ».
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