AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères Jean-Noël Barrot affirme qu’il « faut inonder la bande de Gaza d’aide humanitaire et commencer le travail de reconstruction ».

S’exprimant mercredi à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, le chef de la diplomatie, a fait état de son « immense émotion » après l’accord de cessez-le-feu et l’échange de ressortissants opéré entre Israël et le Hamas lundi.

« La France co-organisera avec l’Egypte, une conférence dédiée à la reconstruction de Gaza » a-t-il confirmé, appelant par ailleurs à « assurer la sécurité des gazaouis ».

Sur ce point, il indique que la France « présentera avec le Royaume-Uni et en lien avec les Etats-Unis, une résolution au conseil de sécurité des Nations Unies, pour donner mandat à une force internationale de stabilisation qui pourra opérer très prochainement à Gaza ».

Jean-Noël Barrot souhaite enfin que « les Palestiniens puissent trouver toute leur place, et en particulier une autorité palestinienne réformée, profondément transformée » conformément à la déclaration adoptée en septembre dernier par les Nations Unies.

Le ministre répondait ici à une question posée par la députée socialiste Dieynaba Diop sur les engagements concrets qui sont pris par la France pour aboutir à une paix juste et durable au Proche-Orient.

Début octobre, le président américain Donald Trump a annoncé qu’Israël et le Hamas étaient parvenus à un accord pour la première phase d’un plan présenté le 29 septembre visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza, à libérer tous les otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens et à organiser un retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza. La première phase de cet accord est entrée en vigueur vendredi.

La deuxième phase du plan prévoit la mise en place d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans participation du Hamas, la formation d’une force multinationale et le désarmement du Hamas.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont fait plus de 67 900 victimes palestiniennes dans l’enclave, pour la plupart des femmes et des enfants, rendant la région largement inhabitable.