AA/ Afrique de l'Ouest

L’inquiétante propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest à contraint au moins trois pays à fermer leurs frontières, le dernier en date étant le Sénégal.

 Le ministre sénégalais de l’intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, a en effet  annoncé jeudi soir que son pays ferme ses frontières avec la Guinée.

Cette décision concerne, selon lui, les frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Leone et du Libéria, où Ebola sévit durement.

Bien avant le Sénégal, le gouvernement camerounais a décidé, lundi, de la fermeture de toutes ses frontières avec son voisin nigérian, où sont dénonmbrés 4 décès, à cause d'Ebola. "Désormais, toutes les frontières maritimes, terrestres et aériennes entre leCameroun Search Cameroun et leNigéria Search Nigéria seront fermées", ont annoncé les autorités du pays. 

La Guinée enregistrant 396 décès occasionnés par Ebola, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté le 18 août, a annoncé, elle, la fermeture de ses frontières avec la Sierra Leone, où l’épidémie a jusque-là fait 348 victimes, d’après le même bilan.

« Les frontières sont provisoirement fermées avec le Sierra Leone, jusqu'à ce que la situation (concernant la propagation du virus Ebola) soit maîtrisée de l'autre côté », a déclaré à la presse le ministre de la Santé, Rémy Lamah lors d’une conférence de presse de la Commission interministérielle de riposte à Ebola.».

Une semaine auparavant, la Guinée avait décidé la fermeture de ses frontières avec le Libéria enregistrant au 18 août, 413 décès.

Mais, Ebola continue à générer des désagréments sur le plan international. Ceci étant, la Côte d’Ivoire a interdit les compétitions sportives « à caractère international ».

« Jusqu'à nouvel ordre, on a décidé suspension de l'organisation en Côte d’Ivoire des compétitions sportives à caractère International, en raison du virus Ebola», a récemment écrit le ministre sur sa page officielle twitter.

Plus, une délégation parlementaire guinéenne a été interdite lundi d’assister à une conférence internationale sur les industries extractives à Yaoundé, au Cameroun, également par crainte d’Ebola.

Ceci a poussé le ministre des affaires étrangères guinéen à déclarer, en réaction à cet incident, que de tels agissements pourraient générer « un refroidissement des relations entre les pays ».

Ce faisant, la propagation du virus en Afrique de l’Ouest s’annonce triplement pernicieuses : et sur le plan sanitaire, et sur le plan économique et sur le plan diplomatique.

Depuis son apparition en Guinée-Conakry, janvier dernier, l'épidémie a jusque-là fait 1350 morts, selon le dernier bilan de l’OMS, publié lundi dernier.