La dirigeante du Myanmar visite Arakan
Aung San Suu Kyi devrait rencontrer le chef du gouvernement régional.
Myanmar
AA / Rangoun (Myanmar) / Kyaw e-Lin
Aung San Suu Kyi, Conseillère spéciale de l'État et porte-parole de la Présidence de la République de l'Union de Birmanie, s'est rendue, jeudi, dans la province occidentale d'Arakan (Rakhine) pour la première fois depuis la répression sécuritaire contre les musulmans Rohingyas en août dernier.
La visite de Suu Kyi a coïncidé avec le lancement d'un plan gouvernemental visant à rapatrier des centaines de milliers de musulmans Rohingyas fuyant la violence en Arakan, et suite à une vague de critiques violentes sur son refus de parler de la persécution de la minorité Rohingya dans la province.
"Suu Kyi est arrivée dans la capitale d'Arakan (Sittwe) ce matin avant de se rendre à la ville de Maungdaw, dans le nord de la province", a déclaré à Anadolu, Tin Myung-Soo,
un responsable administratif du gouvernement provincial d'Arakan.
"Suu Kyi devrait rencontrer le chef du gouvernement régional d'Arakan pour discuter de la situation sur le terrain", a-t-il ajouté.
"Au cours de sa visite d'un jour à Arakan, Suu Kyi rencontrera un certain nombre de moines bouddhistes et des représentants de la minorité Rohingya", a-t-il dit.
Dans sa déclaration à l'Associated Press, mercredi, le porte-parole du gouvernement à Yangon, Zaw Htay a refusé de divulguer l'agenda de la dirigeante du Myanmar pour sa visite dans la zone de conflit d’Arakan, pour des raisons de sécurité.
Une délégation bangladaise de haut niveau composée de 12 personnes morales, dirigée par le ministre de l'Intérieur, Asad al-Zaman Khan, a visité Myanmar, le 23 octobre, pour discuter du rapatriement des Musulmans Rohingyas entrés au Bangladesh.
Myanmar a lancé, le 25 août, des opérations de sécurité avec la participation de l'armée, de la police et des milices bouddhistes, commettant des crimes, des attaques et des massacres brutaux contre des musulmans Rohingyas, tuant des milliers de personnes, selon des sources locales et internationales.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré, mardi, que le nombre total de réfugiés Rohingyas dans les camps du Bangladesh avait atteint 820 000 personnes.
Le gouvernement du Myanmar considère les musulmans Rohingyas comme des "immigrants illégaux" du Bangladesh alors que les Nations Unies les considèrent comme la «minorité religieuse la plus persécutée au monde».
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