Politique

La crise de la Catalogne n’est plus une affaire interne de l’Espagne (Carles Puigdemont)

«Nous ne voulons pas d’une séparation choquante. Plus le gouvernement espagnol retarde à le voir, plus la situation s’empire », a-t-il déclaré

Mona Saanouni  | 02.10.2017 - Mıse À Jour : 02.10.2017
La crise de la Catalogne n’est plus une affaire interne de l’Espagne (Carles Puigdemont)

Madrid

AA / Barcelone (Espagne) / Şenhan Bolelli

Le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, a indiqué lundi que la crise catalane n’est plus une affaire interne de l’Espagne.

C’est ce qui ressort des déclarations faites par Puigdemont, lundi, à la suite d’une réunion extraordinaire tenue par le Conseil des ministres de la région autonome dans l’Est de l’Espagne.

Ces déclarations interviennent également à la suite du référendum de sécession tenu dimanche par la région, tandis que la Cour constitutionnelle l’a qualifié «d’illégal ».

Puigdemont a déclaré que « la Catalogne n’est pas une affaire interne, et il y a besoin de médiateur », accusant le gouvernement espagnol de «fermer les portes au dialogue, et d’ignorer le problème principal ».

«Il s’avère que la situation ne se maintiendra pas dorénavant, et il n’y a aucune voie efficace hormis le dialogue », a-t-il ajouté.

«Nous ne voulons pas d’une séparation choquante, ce qui se passe en Catalogne est une réalité. Plus le gouvernement espagnol retarde à le voir, plus la situation s’empire », a-t-il poursuivi.

Il a souligné la nécessité du renvoi des renforts déployés par le gouvernement espagnol en Catalogne.

«Nous formerons un comité spécial pour enquêter sur les violations des droits fondamentaux qui ont eu lieu dans la région », a-t-il noté.

Dans un autre contexte, il est prévu que des petits syndicats de travail, des petites et moyennes entreprises, ainsi que des organisations et des institutions civiles indépendantes en Catalogne, organiseront une grève générale mardi.

D’après le correspondant d’Anadolu, cette grève générale intervient en protestation contre les pressions du gouvernement pour annuler le référendum, et l’intervention des forces de sécurité dans les bureaux de vote.

En même temps, plusieurs mouvements protestataires ont eu lieu, lundi, devant les municipalité de la région, condamnant la blessure de près de 900 personnes, dans des affrontements entre les forces de sécurité et les séparatistes, quand les forces de police et les gardes ont envahi, dimanche, les bureaux de vote.

La police espagnole avait tenté, hier dimanche, d'empêcher la tenue du référendum, que la Cour suprême espagnole a jugé illégale.

Des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les électeurs. Les échauffourées ont fait 844 blessés dans les rangs des électeurs, selon le ministère de la Santé de Catalogne, tandis que le ministère espagnol de l'Intérieur fait état de 33 policiers blessés.

La Catalogne revendique son indépendance du gouvernement central espagnol. Elle compte une population de 7.5 millions et dispose de la plus grande autonomie parmi les territoires espagnols en termes de gouvernance.

La Catalogne figure en 7ème position sur la liste des 17 régions autonomes du pays.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın