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La candidature à la présidentielle des Comores "pour le bien de la nation"

Said Ibrahim se considère "l'allié politique" pour "le bien du pays", de l'ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi également candidat aux élections.

06.03.2015 - Mıse À Jour : 06.03.2015
La candidature à la présidentielle des Comores "pour le bien de la nation"

AA/ Moroni/ Houmi Ahamed-Mikidache

Etre candidat à la présidentielle des Comores en 2016 signifie "vouloir bâtir une vision prospective et renforcer une complémentarité constructive, pour le bien du pays et de la nation", soutient Fahmi Said Ibrahim, président du Parti pour l’entente comorienne (PEC-opposition), et candidat officieux à la présidentielle, dans un entretien avec Anadolu.

Le président du «PEC», qui fut ministre des Affaires étrangères durant le gouvernement d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (président de 2006-2011 et lui-même candidat aux prochaines élections présidentielles), bénéficie du soutien de nombreux partisans pour l'échéance présidentielle de 2016.

Son parti PEC et celui de l'ex-président Sambi, "Juwa" (le Soleil) ,tous deux grands favoris des législatives du 22 février dernier (les résultats officiels seront rendus publics ce vendredi), se considèrent actuellement comme des "alliés" politiques.

Said Ibrahim soutient d'ailleurs qu'être candidat aux élections ne signifie pas entretenir des " relations conflictuelles avec le reste des concurrents", ajoutant que  «Sambi est un ami. Nous entretenons d'excellentes relations, parce que je ne suis pas un traître. Je ne peux pas servir Sambi et l'insulter du jour au lendemain comme l'ont fait certains. Je reste cohérent. »

"Sur le plan politique, nos partis ont une alliance pour faire face ensemble à l'avenir. Nous sommes liés parce que je pense qu'aucun parti ne peut faire face, seul, aux  exigences de développement, ni imposer une vision seule. Cette alliance est une alliance d'idées.  Nous avons d'ailleurs crée une plateforme d'idées et nous avons récemment publié un livre blanc où nous avons convenu de créer le poste de procureur chargé de lutter contre la corruption et d’un plan pour réformer le système judiciaire"; informe-t-il.

Pour relever les défis qui s’imposent au pays, notamment dans les secteurs de la santé et du développement durable, le politicien reconnaît la pleine "utilité d’un étroit partenariat entre les deux formations politiques."

A un an de la présidentielle et alors qu’un débat constitutionnel agite une partie de la classe politique comorienne sur la véritable portée à donner au principe constitutionnel de « présidence tournante » ( entre les trois îles constituant le pays), laquelle déterminera la participation ou non, de nombreux candidats, le politicien affirme « craindre bien des réseaux en relation avec la Françafrique ».

« Toutes les personnes qui ont participé aux coups d'Etat de 1999 (qui découle d'une crise indépendantiste démarré en 1997, notamment à Anjouan), s’activent aujourd’hui et chacun reprend du poil de la bête», s’inquiète-t-il.

« Voilà d'ailleurs que tous les sécessionnistes de 1997 réapparaissent.  Mohamed Bacar (Président d'Anjouan, une île des Comores, de 2002 à 2008, chassé du pouvoir par une intervention militaire conjointe de l'Armée nationale de développement des Comores et de l'Union africaine, en mars 2008) a d'ailleurs refait surface », ajoute-t-il.

D'après certaines sources politiques, Mohamed Bacar s'apprête d'ailleurs lui aussi à briguer un mandat aux Comores. 

La scène politique comorienne est agitée depuis l’annonce de la candidature de l’ancien président Ahmed Aballah Mohamed Sambi  à l’élection présidentielle de 2016.

Alors que ses détracteurs le dénoncent arguant le principe de « la présidence tournante  inscrit dans la Constitution comorienne », la loi fondamentale de son pays, en revanche, n'interdit aucunement au président Sambi de se représenter.

« L’article 13, stipule que le président est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable, ce qui veut dire que même le président sortant, qui n'est pas originaire de la Grande Comore, peut se représenter » avait affirmé à Anadolu, Ibrahim Soulé, secrétaire général du parti Juwa, dans un entretien avec Anadolu.

 
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