L’Égypte réaffirme son soutien à la souveraineté de l’Érythrée face aux tensions avec l’Éthiopie
- Les présidents égyptien et érythréen réaffirment leur soutien aux institutions nationales au Soudan et rejettent toute tentative de création d’entités parallèles
 
                Istanbul
AA/Istanbul/Rania Abu Shamala
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a réaffirmé, jeudi au Caire, le soutien de son pays à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Érythrée lors d’entretiens avec son homologue érythréen Isaias Afwerki.
« L’Égypte est fière de ses relations stratégiques profondément enracinées avec l’Érythrée », a déclaré Sissi lors de la rencontre, selon un communiqué de la présidence.
Il a souligné sa volonté de « renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines, notamment dans les secteurs économique et des investissements ».
Les deux dirigeants ont échangé leurs points de vue sur les développements régionaux, Sissi réaffirmant « le soutien indéfectible de l’Égypte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Érythrée », précise le communiqué.
Pour sa part, Afwerki a exprimé sa « profonde reconnaissance envers le rôle de l’Égypte dans la consolidation de la stabilité et la promotion des efforts de développement dans la Corne de l’Afrique et en Afrique de l’Est ».
La visite du président érythréen en Égypte intervient dans un contexte de tensions avec l’Éthiopie au sujet de l’accès à la mer.
Mardi, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait appelé à une médiation internationale avec l’Érythrée concernant cet accès maritime.
L’Érythrée a obtenu son indépendance de l’Éthiopie en 1991, laissant cette dernière enclavée.
L’Égypte entretient déjà des relations tendues avec l’Éthiopie au sujet du Grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, un affluent du Nil.
La rencontre entre Abdel Fattah al-Sissi et Isaias Afwerki a également porté sur la guerre en cours au Soudan. Les deux dirigeants ont affirmé partager des positions identiques quant aux moyens de mettre fin au conflit et ont souligné « la nécessité de soutenir les institutions nationales de l’État, au premier rang desquelles les Forces armées soudanaises, tout en rejetant toute tentative de création d’entités parallèles ».
Sissi a mis en avant les « efforts déployés par l’Égypte au sein du Mécanisme du Quatuor, qui œuvre à mettre un terme à la guerre et à atténuer les souffrances humanitaires du peuple soudanais », réaffirmant l’engagement du Caire en faveur de « l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Soudan ».
Depuis le 15 avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) s’affrontent dans un conflit qu’aucune médiation régionale ou internationale n’est parvenue à résoudre.
Selon les Nations unies et des sources locales, la guerre a fait environ 20 000 morts et plus de 15 millions de déplacés internes et réfugiés.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
 
             
 
             
                                     
                                     
                                     
                                     
                                    