Politique, Culture et Arts

L’Irak appelle l'ONU à "une position claire" sur le pillage du musée de Mossoul

Le ministre irakien du Tourisme a salué l’UNESCO pour avoir appelé à une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies après le pillage commis par l'EIIL.

27.02.2015 - Mıse À Jour : 27.02.2015
L’Irak appelle l'ONU à "une position claire" sur le pillage du musée de Mossoul

AA / Bagdad (Irak) / Ali Jaouad

Le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités, Adel Shirshab, a appelé, vendredi, le Conseil de Sécurité de l’ONU à «émettre une position claire sur la destruction du musée de Mossoul par l’EIIL», dans le nord de l’Irak, saluant l’UNESCO pour avoir appelé à une réunion urgente du Conseil à ce propos.

Shirshaba a déclaré, vendredi, à Anadolu, que «le Conseil de sécurité de l’ONU se doit de prendre une décision claire à propos de la déprédation du musée de Mossoul (chef lieu de la province de Ninive) et de mettre en œuvre la résolution 2199 avec fermeté».

Cette résolution stipule que tous les États membres (de l’ONU) doivent prendre les mesures nécessaires pour empêcher le commerce des biens culturels ou objets ayant une valeur archéologique, enlevés illégalement d’Irak.

«Nous sommes en contact direct avec l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) qui a pour mission de protéger le patrimoine mondial, y compris celui de l’Irak», a souligné le ministre.

Il a, par ailleurs, affirmé que l’appel par l’UNESCO à une réunion "urgente" du Conseil de Sécurité, est "une position importante qui traduit un réel soucis de protéger les antiquités irakiennes".

La directrice de l’UNESCO, Irina Bokova, avait appelé à une réunion «urgente» du Conseil de Sécurité de l’ONU, dans un communiqué publié jeudi, quelques heures après la mise en ligne par l’EIIL d’une vidéo montrant ses éléments en train de fracasser des répliques archéologiques du musée de Mossoul, les poussant de leurs piédestaux ou les démolissant à coups de massue et de tronçonneuse.

Bokova avait qualifié cet incident de «tragédie culturelle» affirmant que c’est également «une affaire sécuritaire susceptible d’alimenter le sectarisme et l'extrémisme en Irak».

Le vice-président irakien, Oussama al-Najafi, avait promis, jeudi, à l’EIIL, un «combat prochain qui mettra fin à sa présence dans la province de Ninive et son chef-lieu, Mossoul.»

 
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