Politique

L’Imam algérien expulsé de France relève d’une "décision souveraine de l’Etat français"

- Le Haut-conseil islamique algérien (HCI) a affirmé qu'il ne s'agit pas du premier imam expulsé de France

Lassaad Ben Ahmed  | 23.04.2018 - Mıse À Jour : 23.04.2018
L’Imam algérien expulsé de France relève d’une "décision souveraine de l’Etat français"

Algeria

AA / Alger /Tarik Zaidi

Le président du Haut conseil islamique (HCI) algérien, Bouabdallah Ghlamallah a affirmé, à Alger, que l’imam algérien expulsé vendredi de France n’est pas le premier.

«Il n'est pas le premier imam expulsé de ce pays et c'est une décision libre et souveraine de l'Etat français», a déclaré Bouabdellah Ghlamallah,, dimanche, lors d’une conférence de presse.

Agé de 63 ans, El Hadi Doudi, établi depuis 1981 en France, imam dans une mosquée à Marseille et présenté par les autorités françaises comme "salafiste" a été expulsé, vendredi, après le rejet d’un recours introduit par son avocat devant la Cour européenne.

Son avocat a évoqué devant la Cour le risque qu’il encourt «d’être torturé ou maltraité» à son retour en Algérie.

«Cet imam ne fait pas partie de la mission officielle des imams algériens en France, mais s’est rendu dans des conditions personnelles en France, qui a accepté qu’il prêche dans une de ses mosquées avant de décider de l’expulser», a expliqué, pour sa part samedi, lors d’un déplacement à Sétif (270 km Est d’Alger) le ministre algérien des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa.

«Cet imam expulsé n’appartient ni de près ni de loin au secteur, excepté le fait d’être algérien», a précisé le ministre.

Par ailleurs, d’après des médias, cet imam est rentré chez lui en Algérie après avoir été interrogé par les services de sécurité algériens.

Eprouvée par une décennie de terrorisme dans lequel était impliqué le mouvement salafiste, l’Algérie a engagé depuis quelques années, à travers la formation, un contrôle rigoureux des mosquées.

Les Imams sont tenus à diffuser un Islam de tolérance.

«Les capitales du monde se disputent nos imams officiels», s’est réjoui le ministre, annonçant dans ce contexte l’envoi par l’Algérie de 120 imams vers la France.

«Dans le cadre des prières surérogatoires des Tarawih, l’Algérie a dépêché 120 imams vers la France et une cinquantaine d’autres imams vers l’Occident, dont l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la Grande-Bretagne et le Canada », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que sept (7) Imams américains sont en cours de formation dans nos mosquées pour «rencontrer nos élites et s’initier auprès de nos imams à l’Islam médian».

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