AA / Tunis / Yousra Ouannès

Le Directeur général de l’Agence Arabe de l’Energie Atomique, Abdel Méjid Mahjoub a demandé, lundi, aux pays arabes «d’adopter une politique permettant d'utiliser l’énergie nucléaire à des fins multiples, d’autant plus que la demande sur l’énergie est en perpétuelle augmentation».

Prononçant une allocution, lundi, au siège régional de la Ligue des Etats Arabes à Tunis, Mahjoub a indiqué que «le coût des réacteurs nucléaires sera minime en comparaison avec les coûts d’exploitation des autres sources d’énergies renouvelables (éolienne et solaire)».

«Il s’agit également d’une énergie qui ne produit pas de gaz toxiques et ne contient pas d’oxyde carbone», a-t-il encore plaidé.

Le directeur général de l’Agence a souligné, par ailleurs, que « l’installation de l’énergie nucléaire dans les pays arabes n’est pas chose aisée mais demeure un projet complexe qui nécessite le recours à des compétences confirmées et la mise en place de structures de base à l’instar de l’Instance nationale de l’Energie nucléaire ».

«De plus, il est nécessaire d'adopter une loi régissant ce secteur et la création d’une instance de contrôle des stations nucléaires pour veiller à la sécurité du réacteur, de la population et de l’environnement, parallèlement à l’enseignement des sciences nucléaires au cycle supérieur pour les pays qui souhaitent utiliser cette énergie», a-t-il poursuivi.

Mahjoub a conclu son intervention en relevant que « bien que le coût d’installation de stations nucléaires soi onéreux au début, il n’en demeure pas moins que les charges d’entretien du réacteur sont dérisoires lors de l’exploitation ».

L’Algérie et l’Egypte comptent chacune deux réacteurs de recherche nucléaire. La Jordanie est en cours d’installation d’un réacteur tandis que la Libye possède un réacteur en phase expérimentale. Le Maroc et la Syrie possèdent chacune un réacteur de recherche.

L’Agence Arabe de l’Energie Nucléaire a été créée en 1989 sur décision de la Ligue des Etats Arabes.