Kremlin : la Russie « disposée » à aider l'Iran à se défaire de son excédent de combustible nucléaire
- Si les parties concernées par la question du programme nucléaire de Téhéran le jugent nécessaire, précise le porte-parole Dmitry Peskov, qui affirme que la Russie est en « contacts constants » avec l'Iran

Istanbul
AA / Istanbul / Burc Eruygur
Le Kremlin a déclaré, mercredi, que la Russie est « disposée » à aider l'Iran à se défaire de son excédent de combustible nucléaire si les parties concernées par la question du programme nucléaire de Téhéran le jugent nécessaire.
« Si nécessaire, si les parties le jugent nécessaire, la Russie sera disposée à fournir de tels services », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un point de presse, en réponse à la question de savoir si l'assistance potentielle de Moscou sur le programme nucléaire iranien avait été discutée avec Téhéran et Washington.
Indiquant que la Russie est en « contacts constants » avec l'Iran, Peskov a confirmé que le sujet en question a été discuté dans « ces termes précis » lors du dernier entretien téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump.
Poutine et Trump se sont entretenus au téléphone, mercredi dernier, de toute une série de questions internationales, en mettant l'accent sur la « situation quelque peu bloquée » des pourparlers entre l'Iran et les États-Unis concernant le programme nucléaire de Téhéran, a indiqué le conseiller présidentiel russe, Iouri Ouchakov.
Le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, avait précédemment déclaré aux journalistes que Moscou était prête à apporter son aide sur le plan politique et pratique, et que la possibilité de parvenir à un accord n'avait « pas été complètement manquée ».
« Il faudrait maintenant redoubler d'efforts pour parvenir à une solution, certes palliative et non globale, mais tout de même une issue aux problèmes liés à la fois au régime des sanctions et aux questions que les détracteurs de l'Iran soulèvent à son encontre. D'autant plus que la volonté de Téhéran de mener un tel dialogue est visible » , a-t-il ajouté.
Depuis avril, Téhéran et Washington se sont engagés dans cinq cycles de négociations nucléaires indirectes à Mascate et à Rome, avec la médiation du Sultanat d'Oman. Si les deux parties ont reconnu certains progrès, aucune avancée décisive n'a encore été réalisée.
L'insistance des États-Unis pour que l'Iran démantèle son programme d'enrichissement de l'uranium complique les négociations. Cette exigence a été qualifiée de « non négociable » par de hauts responsables iraniens, dont le ministre des affaires étrangères et négociateur en chef, Abbas Araghchi.
Trump a menacé l'Iran d'une action militaire si un nouvel accord nucléaire n'était pas conclu pour remplacer l'accord de 2015, dont Washington s'est retiré en 2018.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.