
AA/ Kinshasa/ Francine Bina Elisabeth
Le ministre congolais de l’intérieur, décentralisation et affaires coutumières, Richard Muyej, s’est dit « surpris par le nouveau développement marquant les relations entre Kinshasa et Brazzaville, en réaction à la récente expulsion par les autorités de Brazzaville de certains ressortissants congolais de la RDC.
Richard Muyej qui intervenait à Goma, dans l’est de la RDC où il séjourne lors des travaux de la septième réunion du Comité d’appui technique (Cat) et de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, a regretté que des voyageurs congolais de la RDC aient été refoulés mardi de la République du Congo « parce qu’ils n’avaient sur eux que le laissez-passer et qu’ils étaient appelés à être munis d’un passeport et d’un visa ».
La République du Congo exige, en effet, que les voyageurs congolais de Kinshasa soient désormais munis de leurs passeports, en plus du laissez-passer avant de traverser à Brazzaville.
« J’ai également donné l’instruction à la Direction générale de la migration d’en faire de même », a déclaré Richard Muyej.
« C’est une politique que nous n’aimons pas beaucoup… Nous avons invité nos homologues du Congo-Brazzaville à travailler ensemble pour évaluer la situation et en tirer des leçons. Mais, jusque-là, nous ne nous sommes pas rencontrés », a ajouté M. Muyej.
Depuis la vague des expulsions des ressortissants de la RDC de Brazzaville, à Kinshasa l’opinion qualifie de « faibles » les positions prises par son gouvernement.
Mais, le ministre a rétorqué que « Le gouvernement n’est pas faible », formulant le souhait de pouvoir établir des contacts le plutôt possible avec les autorités de Brazzaville, afin d’éviter toute fragilisation éviter de fragiliser les relations entre les deux pays »
« Tout ce qui se passe est contraire aux accords dont nous avions convenu lors de la Tripartite Angola, RDC, République du Congo », a-t-il conclu.