
AA/Nairobi (Kenya)/Yassin Juma
Les forces de sécurité kényanes ont arrêté lundi, plus de 260 personnes lors d’une descente de police à Mombasa, deuxième plus grande ville du pays, frappée récemment par plusieurs attaques.
Le Commissaire du Comté de Mombasa, Nelson Marwa, a déclaré que les arrestations faisaient suite à une tentative d’attaque sur une église ainsi qu'à une explosion ayant blessé deux personnes, dont un officier de police, jeudi. Les agresseurs avaient par ailleurs réussi à libérer un suspect qui avait été précédemment arrêté par la police.
« Nous savons qui est derrière ces attaques. Nous avons lancé une chasse à l’homme pour attraper trois suspects principaux. Nous ne négligerons aucun effort de recherche dans les zones où nous croyons que se trouvent leurs repaires» a affirmé Marwa.
Les nouvelles arrestations –qui visaient le quartier de Majengo et le centre de la ville – portent à 490 le nombre de suspects détenus à Mombasa depuis dimanche.
Les personnes arrêtées lors de la descente policière devraient être poursuivies en justice devant les juridictions compétentes, mercredi.
Habitante de Majengo et mère d’un des détenus, Swabah Bakhressa affirme que la Police a effectué ses recherches littéralement de porte à porte dans ce quartier pauvre de Mombasa.
« La Police s’est introduite par la force dans notre maison lundi matin, et a emmené mon fils et les deux fils de mon voisin» a déclaré Bakhressa à l’Agence Anadolu (AA).
Majengo, quartier durement frappé par la pauvreté, est principalement habité par des personnes arabes et swahilies ; les deux communautés sont considérées comme des groupes ethniques autochtones dans la région côtière.
Des rapports de renseignements attribuent la responsabilité de la radicalisation de la jeunesse de la zone à la pauvreté et au chômage.
Mombasa a été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières ces derniers mois. Les autorités kényanes accusent le groupe armé somalien al-Shabab d’en être l'auteur ; ce dernier exige du Kenya de retirer ses troupes de somalie.