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Kabila maintient le suspens face au changement de la constitution

Dans son discours à la nation, Kabila ne s'est pas exprimé sur son intention de briguer ou non un troisième mandat présidentiel.

15.12.2014 - Mıse À Jour : 15.12.2014
Kabila maintient le suspens face au changement de la constitution

AA Kinshasa/Patrice Citera

Le président Joseph Kabila, à la tête de la République Démocratique du Congo depuis treize ans, a évité, lundi, de se prononcer sur une éventuelle la révision constitutionnelle qui pourrait lui permettre de briguer un troisième mandat, mais a confirmé que les élections présidentielles et législatives prévues par la constitution devront bel et bien se tenir en 2016.

Alors qu’un débat houleux agite depuis plusieurs mois la classe politique congolaise sur la tenue des prochaines élections, Kabila s’est voulu rassurant lors de son discours à la Nation tenu devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès à Kinshasa. Il a ainsi appelé ces dernières à parachever le vote des lois y afférant  et le gouvernement à doter la Commission Electorale Nationale Indépendante des moyens conséquent pour préparer ces élections.

Pourtant très attendu sur la question de la Constitution afin de lever l’équivoque autour de la révision ou non de cette loi fondamentale, le chef de l’Etat congolais ne s’est pas exprimé sur son intention de briguer ou non un troisième mandat présidentiel mais a en revanche mis en garde les acteurs internationaux qui se prononcent régulièrement à ce sujet, en affirmant qu’il n’était pas prêt à recevoir d’ordre de leur part.

« Nous sommes prêt à recevoir des avis, conseils et suggestions de nos partenaires extérieurs, jamais d’injonctions » a-t-il assuré (sur cette affaire), rappelant que plusieurs de ses prédécesseurs et personnalités historiques ont résisté contre « la puissance coloniale ».

Les  députés des principaux partis de l’opposition radicale ont boycotté ce discours estimant , la veille, qu’ils n’était pas question pour eux d’y prendre part au moment même où les besoins de base de la majorité de la population ne sont pas satisfaites.

Depuis les élections présidentielle et législatives de 2011, remportées par le chef de l'Etat sortant Kabila et ses alliés, la RDC traverse une crise politique. L'opposition et la communauté internationale avaient en effet publiquement dénoncé "de nombreuses irrégularités" lors de ces élections et depuis aucune autre élection n'a pu avoir lieu dans le pays.

Depuis plusieurs mois, la majorité présidentielle qui souhaite déverrouiller le texte constitutionnel, particulièrement en son article 220, qui limite les mandats présidentiels de Kabila à deux (le second mandat de Kabila prendra fin en 2016), fait face à une opposition prête à « la désobéissance civile et au non payement des taxes si le pouvoir poursuit ses manœuvres pour changer la constitution du pays ». 

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