Journal israélien : Et si le missile syrien avait touché le réacteur de Dimona?
- Avigdor Lieberman: Nous devons examiner l'état de préparation de la défense en cas d'escalade avec la Syrie ou l'Iran.

Quds
AA / Jérusalem
Un important journal israélien s'est interrogé sur ce qui aurait pu arriver si le missile syrien avait touché le réacteur nucléaire «Dimona», ce matin à l'aube, dans la région du Néguev.
Le journal israélien "Jerusalem Post" a déclaré ce jeudi, que "la frappe du missile syrien à proximité de Dimona (réacteur nucléaire) illustre la gravité de cette bataille".
"S'il (le missile) était tombé à l'intérieur du complexe du réacteur, les Israéliens se seraient réveillés à une réalité complètement différente", a ajouté le journal.
Il a indiqué que cet incident "résume toutes les préoccupations israéliennes".
De son côté, Avigdor Lieberman, ancien ministre de la Défense et leader du parti d'opposition «Israël Beitenou» (Israël notre maison), a déclaré que le résultat du tir de missile aurait pu être «complètement différent».
"Le scénario d'une ogive de 200 kilogrammes tirée vers Israël aurait pu se terminer d'une manière complètement différente", a-t-il affirmé.
Lieberman a utilisé le terme «attaque de missiles» pour attaquer politiquement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Il a écrit dans un tweet, ce jeudi, "Netanyahu s'est endormi en n’étant prêt qu’à s’occuper de ses affaires personnelles", faisant référence au procès pour corruption intenté par la justice israélienne au Premier ministre.
Lieberman a appelé la Knesset (Parlement) à sortir de l'état de «paralysie dans lequel elle se trouve, jusqu'à ce que la commission des affaires étrangères et de la défense se réunisse et examine l'état de préparation de la défense en cas d'escalade avec la Syrie ou l'Iran".
De son côté, la Société israélienne de radiodiffusion officielle a déclaré que les débris du missile avaient été retrouvés ce matin à proximité d'un village de la zone du Conseil régional de Ramat Negev dans le Néguev.
L’organe de presse a aussi ajouté : "Les autorités de l'armée enquêtent pour savoir si ces restes appartiennent au missile syrien qui est tombé dans la région d'Abu Qrenat, près de la ville de Dimona, la nuit dernière, après minuit, sans faire de victimes".
L'armée israélienne a annoncé à l'aube de ce jeudi, qu'un missile lancé depuis une batterie "sol-air" à l'intérieur du territoire syrien avait atterri dans la zone du "Néguev".
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, l'armée a déclaré que ses avions avaient riposté en bombardant des batteries de missiles «sol-air» à l'intérieur du territoire syrien.
L’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient tenté d'intercepter le missile en lançant un "obus intercepteur", sans confirmer le succès de l'interception. Et d’ajouter que "L’incident fait toujours l’objet d’une enquête".
Plus tard dans la journée, Avichai Adrai, le porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré que les résultats de l'enquête ont montré que le missile n'avait pas été intercepté.
Le désert du Néguev, où le missile est tombé, est une zone très stratégique pour Israël, car le réacteur nucléaire israélien y est installé.
Pour sa part, l'agence de presse du régime syrien "SANA" a déclaré que les défenses aériennes syriennes avaient répondu à "une agression israélienne avec des missiles à proximité de (la capitale) Damas" et ont intercepté la plupart d'entre eux.
La même source a fait savoir que l'attaque israélienne avait « blessé quatre soldats et causé des dégâts matériels».
L'agence syrienne n'a pas mentionné la question du lancement du missile.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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