AA / Istanbul

Dimanche, le président Recep Tayyip Erdogan a estimé que "la célébration de la journée de la femme par un monde à la conscience sclérosée est de l'hypocrisie au sens littéral du terme".

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Erdogan lors d'un événement organisé par le ministère turc de la Famille, du Travail et des Services sociaux, à Istanbul, à l'occasion de la "Journée internationale de la femme", célébrée le 8 mars de chaque année.

"Quand vous regardez les ruines de la crise syrienne, qui dure depuis de nombreuses années, vous verrez des femmes et des enfants en dessous", a-t-il ajouté.

Et de souligner que son pays "n'a pas vu la communauté internationale accorder suffisamment d'attention aux crimes qui ont tué près d'un million de personnes en Syrie, même si la plupart sont des femmes et des enfants".

Le président turc a également dénoncé le traitement réservé par les forces de sécurité grecques aux demandeurs d'asile, en particulier aux femmes, et leur recours à la violence pour les empêcher d'entrer sur leurs terres dans le but d'atteindre les pays d'Europe occidentale.

"Nous n'avons vu personne condamner les violences exercées contre les réfugiées rassemblées aux portes de l'Europe", a-t-il déclaré

Et de poursuivre: " Nous n'avons vu personne élever la voix pour condamner le traitement inhumain réservé aux réfugiés par les autorités grecques ".

Dans ce contexte, le président Erdogan a appelé la Grèce à ouvrir ses portes aux demandeurs d'asile, soulignant qu'ils ne font que passer vers d'autres pays européens.

En ce qui concerne sa participation, lundi, à une réunion dans la capitale belge, Bruxelles, pour discuter de la situation des demandeurs d'asile avec les dirigeants de l'Union européenne, il a exprimé l'espoir que cette réunion aboutisse à un "résultat différent" concernant la crise des réfugiés.