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Istanbul : Les Tatars de Crimée commémorent l'anniversaire de leur déportation vers l’Asie centrale

- Les manifestants, qui se sont rassemblés dans la zone « Taksim », ont hissé les drapeaux turcs et ukrainiens ainsi que des portraits et des banderoles relatifs à la déportation

22.05.2022 - Mıse À Jour : 22.05.2022
Istanbul : Les Tatars de Crimée commémorent l'anniversaire de leur déportation vers l’Asie centrale

AA / Istanbul

Une manifestation a été organisée, dimanche, dans la ville d'Istanbul (nord-ouest de la Turquie) à l'initiative de Tatars de Crimée, à l'occasion du 78ème anniversaire de leur déportation, à bord de trains, vers l'Asie centrale, dans des conditions inhumaines, sur décision du chef de l'URSS de l'époque, Joseph Staline.

Les manifestants, qui se sont rassemblés dans la zone « Taksim », ont hissé les drapeaux turcs et ukrainiens ainsi que des portraits et des banderoles relatifs à la déportation.

Prononçant une allocution au cours de cette manifestation, Roman Nedilskyi, consul général d’Ukraine à Istanbul, a relevé l’oppression subie par les Tatars de Crimée de longue date.

Nedilskyi a souligné la solidarité et le soutien de l'Ukraine aux Tatars de Crimée face aux pratiques russes, mettant l'accent sur l'impératif qu'il y ait une reconnaissance internationale de la déportation des Tatars de Crimée par la Russie.

Les Tatars de Crimée forment une population d’origine turque installée depuis le treizième siècle dans la Péninsule de Crimée. Ils ont été déportés sous la contrainte des autorités soviétiques à partir du 18 mai 1944 et ont été forcés de s’installer en Sibérie et dans plusieurs pays turcophones de l’Asie centrale.

Leurs biens et maisons, qui ont été confisquées, étant accusés de « trahison » en 1944, ont été remis à des ouvriers russes qui se sont implantés dans la Péninsule qui occupe un emplacement stratégique dans le nord de la Mer Noire.

Selon les Tatars de Crimée, sous le règne de Staline, quelque 250 mille personnes ont été déportées et transférées dans des wagons de trains réservés initialement au transport d’animaux.

Durant ces évènements, 46% des déportés ont péri à cause des maladies contractées, de la famine, des traitements inhumains et des conditions de vie dégradées.

*Traduit de l'Arabe par Hatem Kattou

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