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Israël a annoncé jeudi que l’échange de prisonniers prévu avec le mouvement « Hamas » n’inclura pas la libération du dirigeant palestinien du mouvement « Fatah », Marwan Barghouti.

L’annonce a été faite par la porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian, lors d’une conférence de presse, en réponse à une question sur une éventuelle libération de Barghouti dans le cadre de l’accord d’échange.

Bedrosian a déclaré : « À ce stade, (Barghouti) ne fera pas partie de cette libération. »

Marwan Barghouti est l’une des figures les plus populaires du mouvement national palestinien. Il purge depuis 2002 cinq peines de prison à perpétuité dans les prisons israéliennes pour des accusations liées à « l’Intifada d’Al-Aqsa », déclenchée à l’automne 2000.

Tôt jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé qu’Israël et le mouvement « Hamas » étaient parvenus à un accord sur la première phase de son plan de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.

L’accord a été conclu à l’aube, après quatre jours de négociations indirectes entre les deux parties dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, avec la participation de délégations de la Türkiye, de l’Égypte et du Qatar, sous supervision américaine.

Tel-Aviv estime qu’il y a actuellement 48 prisonniers israéliens à Gaza, dont 20 encore en vie, tandis que plus de 11 100 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, où ils subissent tortures, privations et négligence médicale. Plusieurs y ont trouvé la mort, selon des rapports de médias et d’organisations palestiniennes et israéliennes.

Quelques heures avant l’annonce de l’accord, le « Hamas » avait fait savoir qu’il avait remis aux médiateurs les listes des prisonniers palestiniens concernés par l’échange.

Dès le début des négociations entre Israël et le « Hamas » lundi en Égypte, quatre prisonniers palestiniens de premier plan figuraient en tête de la liste des noms que le mouvement exigeait de voir libérés, en raison de leur poids politique et symbolique dans la cause palestinienne.

Selon le quotidien israélien Jerusalem Post, Marwan Barghouti, ancien chef du « Tanzim » (organisation du Fatah) en Cisjordanie, arrive en tête de cette liste.

Avec le soutien des États-Unis, Israël commet depuis le 8 octobre 2023 un génocide à Gaza, ayant fait 67 194 morts et 169 890 blessés, majoritairement des enfants et des femmes. La famine provoquée a déjà coûté la vie à 460 Palestiniens, dont 154 enfants.

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir