
AA/Qods/Abderraouf Arnaout
Des associations arabes des droits de l'homme ont affirmé que la Cour suprême israélienne a entériné mercredi soir, la «loi sur le boycott » qui condamne à des amendes ceux qui appellent au boycott d'Israël et de ses colonies.
«Adaleh», le Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël, a affirmé dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, que la loi, adoptée par la Knesset en 2011, permet de poursuivre en justice et de demander des dommages et intérêts tous ceux qui appellent à ne pas acheter des produits des colonies ou à ne pas participer aux activités culturelles qui s’y déroulent.
La même source souligne : « La loi permet également au ministre des Finances d'imposer des sanctions économiques importantes à tous ceux qui appellent ou déclarent participer au boycott ».
Neuf organisations arabes et israéliennes des droits de l'homme se sont élevées contre cette loi, entérinée par la plus haute instance judiciaire en Israël, la Cour suprême.
Mais selon les associations qui ont vivement critiqué sa décision, «La Cour suprême n’a pas fait son devoir, qui est d’abord de défendre la liberté d'expression. Or la loi sur le boycott vise essentiellement à la museler et à interdire toute critique légitime de la politique israélienne. Ce qui affecte cruellement la liberté d'expression, et remet en cause le droit d’agir politiquement ».
Le communiqué de «Adaleh» souligne :
«Les graves sanctions imposées par la loi constituent en elles-mêmes une mesure dissuadant tout individu à exprimer son opinion par l’appel au boycott ».
Maayan Dak, membre de la coalition israélienne des «femmes pour la paix», a affirmé pour sa part que «la décision de la Cour suprême entérine le musèlement, et restreint le droit légitime à la protestation ».
Sawsan Zaher, avocate au centre juridique (Adaleh) déclare de son côté : «Cette loi arbitraire affecte plus gravement les Palestiniens, parce que ce sont eux les plus engagés dans la lutte contre l'occupation et la violation des droits de leur peuple, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza».