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Israël: Présence arabe à la Knesset, d'un siège unique à la troisième force parlementaire

Les partis arabes s'unissent pour former une liste électorale commune dont les chances sont estimées à 13 sièges.

13.03.2015 - Mıse À Jour : 13.03.2015
Israël: Présence arabe à la Knesset, d'un siège unique à la troisième force parlementaire

AA / al-Quds / Abderraouf Arnaout

Entre 1949 et 2015, la présence arabe à la Knesset israélienne a fait du chemin, passant d’un siège unique à onze au mandat en cours avec des chances d’atteindre les 15 sièges aux législatives israéliennes prévues pour le 17 mars courant.

Ayman Odeh, chef de la «Liste arabe Unifiée», a tweeté sur son compte officiel (Twitter): «Nous avons déclaré en toute humilité que nous seront la troisième force à la Knesset et qu’il sera impossible alors de l’ignorer. Cette estimation est en train de devenir réalité et nous nous croyons capables d’atteindre les 15 sièges à l’issue de ces élections».

Odeh est originaire de la ville de Haifa, ville natale de Tawfik Toubi, tout premier député arabe à avoir siégé à la Knesset israélienne en 1949.

Les deux députés ont en partage, non seulement leur ville natale, mais également le parti, jadis appelé parti communiste et devenu aujourd’hui «Front démocratique pour la paix et l’égalité» (Hadash). L'ancien député et Odeh doivent également avoir suivi le même principe celui que l'actuel député exprime dans son tweet : «Nous refusons l’équation tous les juifs contre tous les Arabes et tous les Arabes contre tous les juifs ».

Alors que Toubi avait fait partie d’une liste électorale juive où il était le seul Arabe, Odeh est aujourd’hui à la tête d’une liste arabe de quinze candidats dont un seul est juif, Dov Khenin.

La population arabe vivant en Israël est de 1,6 million de personnes, soit 20% de la population israélienne totale selon le bureau central israélien des statistiques.

La présence arabe à la Knesset a jusque là été éparpillée sur plusieurs partis, entravant ainsi la mise en œuvre de plusieurs promesses électorales faites par les députés arabes à leurs électeurs.

Mais en 2015, l'alliance entre le parti communiste Hadash et les trois formations arabes: Le Mouvement islamique, la Liste arabe unie et le parti nationaliste (Balad) a donné naissance, pour la première fois, à une liste commune nommée «Liste arabe unifiée», susceptible d’augmenter l’influence des députés arabes à la Knesset.

Ahmed al-Taibi, médecin de profession et membre de la Liste arabe unifiée, a affirmé avec une pointe d'humour, dans une brève vidéo publiée sur le réseau social facebook : «L’image d’un bloc parlementaire de 15 députés arabes assis en face d’Avigdor Liberman (dirigeant du parti de droite Israël Baytenou) et son petit bloc de 4 à 5 députés ne sera pas simple pour eux. Ça risque même de faire monter la tension artérielle de Liberaman, chose que j’adorerais voir, moi qui suis médecin».

Avigdor Liberman avait tenté d’écarter les députés arabes de la Knesset en proposant de faire passer une loi portant le seuil électoral de 2 à 3.25%, croyant qu’aucun des partis arabes n’arriverait à dépasser ce taux. Mais cette manœuvre a eu pour effet de pousser les partis arabes à l’union augmentant ainsi leurs chances.

Les sondages d’opinion israéliens les plus récents indiquent que la Liste arabe unie obtiendra entre 12 et 13 des 120 sièges aux législatives de mars 2015, pour devenir le troisième plus important bloc parlementaire après ceux du Likoud (droite), présidé par Benyamin Netanyahou et le Camp sioniste (centre) présidé par Isaac Hertzog et Tzipi Livni.

 
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