AA/Jérusalem / Kaamil Ahmed

Le Parlement israélien (Knesset) a adopté, lundi soir, un projet de loi interdisant l’entrée dans le pays de partisans du boycott des produits issus des colonies.

Les défenseurs de la loi arguent que cette législation correspond à la nouvelle étape du combat d’Israël contre le mouvement « Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) » [Boycott, Divestment, Sanctions movement (BDS)], qu’ils accusent d’être antisémite.

« Interdire l’entrée des partisans du BDS qui viennent ici pour nous nuire de l’intérieur est le minimum que nous pouvons faire contre ces gens qui haïssent Israël » a déclaré un député du Parti « Le Foyer juif », Bezalel Smotrich.

Cette nouvelle loi permet au ministère israélien de l’Intérieur de refuser des visas à des personnes affiliés au mouvement BDS ou qui ont soutenu un boycott contre Israël.

Sur sa page Facebook officiel, BDS a établi un lien entre cette nouvelle loi israélienne et le décret sur l’immigration du président américain Donald Trump qui interdit aux citoyens de six pays à majorité musulmane d’entrer aux Etats-Unis.

« Aujourd’hui, Trump et Israël ont adopté des interdictions racistes et répressives. Trump contre les musulmans et les arabes, et Israël contre les défenseurs des droits humains qui appellent au boycott d’Israël ou de ses colonies illégales, pour protéger les droits des Palestiniens » a déclaré le mouvement.

« Le mouvement BDS fait partie intégrante de la résistance mondiale croissante face à l’extrême-droite, à Washington D.C., Tel Aviv et de nombreuses autres villes entre ces deux-là » ajoute le message sur le compte Facebook de BDS.