AA - Irak - Amir Saidi

L'Organisation des Nations unies (ONU) a exprimé sa "profonde préoccupation" quant aux actes de violence au cours des manifestations observées dans la capitale irakienne, Bagdad, et dans d’autres ville du pays, en appelant les forces de l’ordre à la retenue.

La représentante spéciale de l'ONU pour l’Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert a déploré, dans un communiqué diffusé mercredi, la mort de manifestants et de membres des forces de l’ordre en réitérant son appel à respecter le droit de manifester.

La responsable onusienne a déclaré que "tout le monde disposait du droit de s’exprimer librement dans le cadre de la loi".

Hennis-Plasschaert a également appelé les forces de l’ordre à la retenue dans le traitement des manifestations pour "garantir la sécurité des manifestants pacifiques, tout en veillant au respect de la loi et de l’ordre et à la préservation des biens publics et privés".

Des milliers d’Irakiens ont manifesté sur la place Tahrir dans le centre de Bagdad, et dans d’autres villes du pays, revendiquant l’amélioration des services, la baisse du coût de la vie et l’emploi.

Les manifestants revendiquent également la lutte contre le chômage et la corruption, financière et administrative, au sein de l’administration et des institutions de l’État.

Les forces de l’ordre ont réprimé ces manifestations en ayant recours aux tirs à balles réelles, aux canons à eaux et au gaz lacrymogène pour les disperser au niveau des voies menant à la "zone verte" où siège le gouvernement fédéral. Des dizaines de manifestants ont été blessés.

Alors que la Haute commission des droits de l’Homme irakienne a annoncé un bilan faisant état de deux morts et de 265 blessés, le gouvernement irakien a affirmé qu’une personne avait été tuée et 200 autres, dont 40 membres des forces de l’ordre, avaient été blessées à Bagdad et dans plusieurs villes du pays.