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Irak: Al-Maliki conditionne son désistement

05.08.2014 - Mıse À Jour : 05.08.2014
Irak: Al-Maliki conditionne son désistement

AA/ Bagdad

Des sources irakiennes bien informées ont affirmé à Anadolu que le Premier ministre irakien, dont le mandat a expiré en mai dernier, a exigé une série de conditions pour ne pas se porter candidat à sa propre succession, lors d’une réunion de l’Alliance Nationale Chiite.

 La source a précisé qu’al-Maliki a détaillé ses conditions en plus de 25 points, pour renoncer à un troisième mandat à la tête du gouvernement irakien. La première est d’obtenir un engagement écrit de non poursuite judiciaire de lui-même et de toute sa famille dans des affaires de meurtre, de corruption ou de malversation. Il a exigé également que le prochain Premier ministre irakien soit nommé de la coalition de l’Etat de droit, qu’il dirige, et plus précisément du parti Adaawa. La source a mentionné que le Premier ministre sortant a réclamé un poste présidentiel (vice-Président), sans que cela fasse partie des décomptes du partage des postes du pouvoir entre les forces politiques.

Sur la même lancée, il a demandé l’octroi à son bloc politique de bon nombre de portefeuilles ministériels dont certains de souveraineté ( l’Intérieur) et la conservation de tous les bâtiments et les locaux qu’il exploite, lui même ou son parti. De même, al-Maliki a exigé le maintien de son équipe de sécurité de deux mille hommes, qui garderont tous leurs avantages sans être rattachés à n’importe quelle autorité sécuritaire.

Le désistement d’al-Maliki de la candidature au poste du Premier ministre est également conditionnée par la conservation de la présidence de cinq instances "indépendantes".

Le 25 juillet dernier, l’éminent homme religieux, Ali al-Sistani a appelé les dirigeants politiques à ne pas s’attacher aux postes et à faire preuve de flexibilité afin de briser l’inertie politique et permettre à l’Irak de lutter contre le terrorisme. Al-Sistani a mis l’accent sur la nécessité de former un gouvernement qui bénéficierait d’un large consensus pour la prochaine période, faisant allusion à Nouri al-Maliki qui rejette les appels répétés à son départ.

Conformément à la Constitution irakienne, le Président de la République, après avoir prêté serment, appelle le groupe parlementaire majoritaire au sein du Parlement à nommer son candidat au poste de Premier ministre et à former un gouvernement dans un délai de 45 jours, chose qui n’a pas été réalisée jusque-là. Car les forces politiques irakiennes s’opposent à un troisième mandat du premier ministre sortant, al-Maliki, en raison de ce qu’elles appellent "l'échec sécuritaire et politique" qui a accompagné ses deux précédents mandats pendant les huit dernières années.

Les résultats des élections législatives irakiennes du mois de mai dernier, ont placé en tête les trois principales listes chiites, à savoir «L’Etat de droit» de Nouri al-Maliki, avec 96 sièges, "Al-Ahrar" qui a remporté 34 sièges et "Mouatin" avec 31 sièges. La formation d’un gouvernement et la nomination du Premier ministre irakien nécessite le soutien d'au moins 165 députés des 328 élus, majorité nécessaire au candidat au poste de chef du  gouvernement.  

 
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