AA/ Irak/ Amer al-Hassani

Haïder al-Abadi, Premier ministre irakien, a annoncé, mardi, la levée de l’embargo aérien imposé depuis 6 mois aux aéroports d’Erbil et de Souleimaniye situés dans le District du Nord de l’Irak, a appris Anadolu d’un communiqué émanant du Bureau d’al-Abadi.

Le présent communiqué a été rendu public, mardi, à l’issue d’une rencontre du Premier ministre avec des officiers du ministère de l’Intérieur opérant dans les aéroports du District du Nord.

"Je viens de signer un décret, après que les autorités locales du District du Nord de l’Irak avaient accepté de rétablir, en vertu de le Constitution, le contrôle des deux aéroports précités à l’autorité fédérale, et ce dans le but de faciliter le voyage des citoyens via les aéroports internationaux d’Erbil et de Souleimaniye", a annoncé al-Abadi.

Selon lui, "un département de sécurité spéciale a été mis en place au sein des aéroports du District du Nord, lequel serait dirigé et contrôlé par le ministère de l’Intérieur de l’autorité fédérale".

Le Premier ministre a également fait savoir que "le système de vérification des voyageurs au sein des aéroports du District du Nord ainsi qu’au niveau de ses passages frontaliers seront liés au système central de Bagdad".

"Les départements des passeports et de nationalité des aéroports d’Erbil et de Souleimaniye seront liés, en vertu de la loi, au ministère fédéral de l’Intérieur", a précisé al-Abadi.

Selon lui, "plusieurs articles du décret ont été mis en place dans le but de garantir les droits et les intérêts des citoyens du District du Nord de l’Irak et de tous les Irakiens".

Le chef du gouvernement a également ajouté "qu’un comité supérieur serait formé dans le but de superviser les directions des aéroports du District du Nord et de ses passages frontaliers.

Le comité, qui devrait être composé de représentants de toutes les autorités compétentes du Centre et du District du Nord, sera également chargé d’assurer le respect des normes fédérales.

Le comité devrait par ailleurs soumettre des rapports au commandant en chef des forces armées (...)", souligne al-Abadi.

La tension s’est accrue entre Bagdad et Erbil, à la suite du référendum illégal sur la sécession, organisé par le District en 25 septembre dernier. Le gouvernement irakien rejette le référendum, le considérant incompatible avec la constitution de 2005 et nuisible aux intérêts politiques, économiques et nationaux des kurdes.

Bagdad avait également imposé des sanctions économiques à Erbil, notamment l'interdiction des vols internationaux à destination et en provenance des aéroports d'Erbil et de Souleimaniye.