AA/Irak/Hussein al-Amir

Deux manifestants ont été tués, lundi, et 18 autres ont été blessés, lundi, lors d'affrontements avec les forces de sécurité au centre de la ville de Nassiriyah, chef-lieu de la province de Dhi Qar (sud de l'Irak), selon une source médicale.

La source, qui travaille au département de santé de Dhi Qar, a déclaré à Anadolu sous couvert d'anonymat, que "les hôpitaux de Dhi Qar ont enregistré deux décès parmi les manifestants ajoutant que 18 blessés ont été admis à l'hôpital, à la suite d'affrontements avec les forces de sécurité au centre de la ville de Dhi Qar.

Plus tôt dans la journée de lundi, le chef de police de Dhi Qar, colonel Mohamed Saidi, a annoncé qu'il a ordonné d'interdire aux forces de sécurité d'accéder à la Place de Haboubi, où se rassemblent les manifestants.

Saidi a déclaré, lors de son inspection à la Palce Haboubi, qu'il a chargé les forces de la police locale de protéger les manifestants et d'empêcher la police anti-émeute d'atteindre les lieux de la manifestation.

Cependant, une source sécuritaire à Dhi Qar a déclaré à Anadolu que "des manifestants ont lancé des bouteilles incendiaires sur un entrepôt de munitions appartenant aux forces spéciales (appartenant au ministère de l'Intérieur) dans la ville de Nassriyah, provocant un incendie dans certaines parties de l'entrepôt ainsi que l'explosion de certaines munitions.

A noter que 4 manifestants ont été tués dimanche à Dhi Qar et près de 150 ont été blessés lors d'affrontements avec les forces de sécurité au centre de la ville de Nassriyah.

L’Irak est, depuis le 25 octobre, le théâtre de manifestations antigouvernementales, les deuxièmes du genre en un mois.

Selon la Commission des droits de l'Homme au Parlement irakien, des manifestations de violence généralisées ont coûté la vie à 323 personnes lors d'affrontements entre manifestants, forces de sécurité et factions chiites proches de l'Iran.

Les manifestants, qui réclamaient initialement de meilleurs services et de meilleurs emplois, appellent maintenant au départ du gouvernement et de l'élite politique "corrompue". Des demandes qui sont rejetées par le Premier ministre, Adel Abdel Mahdi, qui exige qu’une alternative sérieuses soit proposée avant la démission de son gouvernement.

De nombreux manifestants dénoncent également l'influence croissante de l'Iran dans le pays et son soutien aux factions armées et aux puissants partis qui contrôlent les ressources du pays depuis de nombreuses années.