AA / Gaza / Mohammad Majed

Le mouvement Hamas a démenti, lundi, le gouvernement palestinien qui l'accuse de "s'être approprié les revenus financiers de la bande de Gaza et de refuser de les transférer au Trésor public".

Plus tôt dans la journée, le gouvernement palestinien (basé à Ramallah) a déclaré, dans un communiqué, que " Hamas continue de percevoir des impôts et refuse de les transférer au Trésor public, ou de répondre aux besoins des hôpitaux et des institutions de Gaza".

Commentant ces faits, Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement, a déclaré dans un communiqué, que "les informations trompeuses et les fausses accusations adressées au mouvement, telles qu'indiquées dans le communiqué du gouvernement, ne sont qu'une façon de dissimuler l'incapacité de ce dernier à remplir ses devoirs envers Gaza."

Barhoum a appelé le gouvernement palestinien à "assumer équitablement ses responsabilités envers Gaza et la Cisjordanie, au lieu de persévérer dans ses politiques arbitraires et ses déclarations polémiques".

Le porte-parole a souligné que le gouvernement "est entièrement responsable de la gestion de Gaza, de même que d'assurer tous les services requis en la matière" ajoutant que "Hamas avait accompli tout ce qui était nécessaire au succès de la réconciliation".

Cette déclaration intervient sur fond de crise majeure dans le secteur de la santé, en raison du manque de médicaments et de la crise de l'électricité à Gaza, où a été annoncée, lundi matin, l'interruption du travail dans un hôpital gouvernemental du nord de la bande de Gaza, en raison de l'épuisement des réserves de carburant alimentant les générateurs d'électricité.

Le sous-secrétaire à la santé de Gaza, Yousef Abu Rish, avait averti dimanche, que le travail dans un certain nombre d'hôpitaux de Gaza avait été suspendu en raison de la pénurie de carburant, de médicaments et de matériel médical.

La bande de Gaza souffre d'une grave pénurie d'électricité depuis 2006.

Gaza a besoin d'environ 600 MW d'électricité par 24 heures, alors qu'elle ne dispose actuellement que de 210 MW, dont 120 MW fournis par Israël, 60 MW produits par la centrale électrique, en plus de 30 MW fournis par l’Égypte.

Fatah et Hamas avaient signé un accord de réconciliation, le 12 octobre dernier au Caire, mais sa mise en œuvre a buté sur les désaccords entre les deux mouvements, concernant le dossier des fonctionnaires nommés par Hamas durant son contrôle de la bande de Gaza.