Hamas : Le plan israélien d’élargissement de la guerre à Gaza équivaut à « sacrifier » les captifs
- Le Cabinet de Sécurité israélien a approuvé un plan visant à élargir la guerre contre la Bande de Gaza et à occuper des territoires à l'intérieur de l'enclave

Istanbul
AA / Gaza - Istanbul / Nour Mahd Ali Abuaisha et Betul Yilmaz
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a averti, mardi, que le plan israélien visant à élargir l'attaque contre la Bande de Gaza équivalait à « sacrifier » les captifs détenus dans l'enclave.
Dimanche, le Cabinet de Sécurité israélien a approuvé un plan visant à élargir la guerre en cours contre la Bande de Gaza et à occuper des territoires à l'intérieur de l'enclave palestinienne.
« L'approbation par le cabinet d'occupation (israélien) de plans visant à élargir l'offensive au sol à Gaza traduit une décision explicite de sacrifier les Israéliens détenus en captivité dans l'enclave », a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Il a qualifié la décision israélienne de « renouvellement de la spirale de l'échec » au cours des 20 derniers mois, sans « atteindre les objectifs déclarés ».
Le Hamas a estimé que les déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu sur un élargissement de la guerre contre la Bande de Gaza « reflètent son insistance à commettre davantage de crimes contre les civils avec la complicité de l'administration américaine ».
Le mouvement de résistance palestinien a appelé les nations arabes et islamiques, les Nations unies et la communauté internationale à « prendre des mesures immédiates pour freiner le gouvernement d'occupation fasciste et traduire ses dirigeants devant la justice internationale ».
Selon les estimations israéliennes, il y aurait 59 captifs encore détenus dans la Bande de Gaza, dont 24 seraient encore en vie. En revanche, plus de 9 500 Palestiniens continuent de croupir dans les geôles israéliennes dans des conditions difficiles, avec notamment des cas de torture, de privation de nourriture et de négligence médicale, selon des organisations de défense des droits palestiniennes et israéliennes.
Depuis octobre 2023, plus de 52 600 Palestiniens ont été tués par la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, dont une majorité de femmes et d'enfants.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
* Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj