
AA/ Malabo/ Samuel Obiang Mbana
Le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a signé une amnistie générale en faveur des opposants politiques en exil, d’après un décret présidentiel diffusé mercredi par la télévision d’Etat.
Cette amnistie profitera à certains politiques vivant à l’étranger poursuivis pour des délits politiques ainsi qu'à d’autres acteurs de la scène politique, dont les procès sont en cours, d’après le même décret.
La même initiative a pour objectif de « garantir la participation des opposants de la diaspora au dialogue national de la première quinzaine de novembre prochain », indique le président équato-guinéen, depuis 35 ans au pouvoir, d’après le même document. Le nombre des bénéficiaires de cette amnistie n’est pas précisé.
Le président Teodoro Obiang Nguema a convoqué le 29 aout dernier un dialogue politique national entre le gouvernement et l’opposition, en vue d’ «une réconciliation entre les différentes composantes de la famille politique équato-guinéenne».
« Nous ne voulons pas que les compatriotes passent beaucoup de temps hors du pays, j'ai signé l'amnistie générale pour que les acteurs de la diaspora rentrent au bercail », argumente M. Nguema.
L'opposition radicale active en Guinée et à l’exil, exige depuis des années une amnistie pour que tous les Equato-guinéens puissent participer à la gestion de la chose publique, a l'instauration d’un climat démocratique et au développement.
Des dizaines d'opposants politiques équato-guinéens avaient été forcés de quitter le pays vers l’Espagne, l’Angleterre, le Gabon, le Cameroun, l’Allemagne etc. A l’origine, la main de fer dont gérait Teodoro Obiang Nguema les affaires politiques ( emprisonnement, torture et autres pratiques tyranniques à l' encontre de ses opposants, selon les organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnistie Internationale).
En 2011, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), principal parti d'opposition, et l'union populaire (UP) avaient boycotté la réforme constitutionnelle, contestant le refus de signer une amnistie générale en faveur des opposants politiques condamnés, en prison ou poursuivis par le régime.