AA / Jérusalem - Istanbul / Zein Khalil et Betul Yilmaz

Le président israélien Isaac Herzog a exhorté Benyamin Netanyahu, dimanche, à conclure un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers à Gaza, à la veille du déplacement du Premier ministre israélien à Washington pour des entretiens avec des responsables américains.

Herzog a rencontré Netanyahu dimanche, quelques heures avant que le Premier ministre ne se rende aux États-Unis pour rencontrer le président Donald Trump.

« Lors de ma rencontre avec le Premier ministre, j'ai souligné l'importance de la visite en tant qu'étape significative pour faire avancer l'accord visant à ramener les otages », a déclaré Herzog dans un communiqué publié par son bureau.

« Cette démarche politique pourrait être l'occasion d'ouvrir des horizons sur des développements régionaux significatifs », a-t-il ajouté, sans fournir d'autres détails.

Le président israélien a déclaré qu'il avait également discuté avec Netanyahu « de l'opportunité de renforcer les relations avec d'autres pays ».

Herzog a déclaré qu'il « ne minimise pas les coûts possibles et comprend les inquiétudes » concernant les conséquences potentielles d'un accord avec le mouvement palestinien Hamas, mais s’est dit « confiant dans le fait que le cabinet de sécurité et les responsables sécuritaires sauront comment relever les défis. »

Selon le quotidien Yedioth Ahronot, Netanyahu partira pour Washington à 17 heures, heure locale (14 heures GMT), dimanche.

Le Hamas a déclaré, vendredi en fin de journée, qu'il avait soumis une réponse « positive » aux médiateurs concernant une récente proposition de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers à Gaza.

Tel Aviv estime à 50 le nombre de ses captifs détenus dans la Bande de Gaza, dont 20 seraient encore en vie. Les médias et les défenseurs des droits de l'homme palestiniens et israéliens rapportent par ailleurs que plus de 10 400 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes où ils sont soumis à la torture, à la privation de nourriture et à la négligence médicale, ce qui a entraîné la mort de plusieurs d'entre eux.

Au mépris des appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, tuant plus de 57 400 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, depuis le mois d'octobre 2023.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne assiégée.

*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj