Politique

France : un homme interpellé après des mois de tags racistes et pro-RN à La Réole

- Un homme d’une vingtaine d’années a été interpellé et placé en garde à vue après plusieurs mois de tags racistes et pro-Rassemblement National dans la commune de La Réole, en Gironde

Şeyma Erkul Dayanç  | 23.12.2025 - Mıse À Jour : 23.12.2025
France : un homme interpellé après des mois de tags racistes et pro-RN à La Réole

Istanbul

AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc

Après plusieurs mois de dégradations visant des bâtiments, des véhicules et du mobilier urbain, l’auteur de dizaines de tags racistes et pro-Rassemblement National (RN) a été interpellé samedi à La Réole, dans le département de la Gironde, a rapporté France 3 Nouvelle-Aquitaine, média régional du service public français.

L’homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été placé en garde à vue après avoir reconnu les faits. Il doit être jugé en comparution immédiate mardi.

« Je suis soulagé », a déclaré Bruno Marty, maire de La Réole, cité par France 3 Nouvelle-Aquitaine. « On en découvrait à chaque coin de rue », a-t-il ajouté, précisant que les inscriptions visaient aussi bien les murs que les voitures.

L’interpellation a été rendue possible grâce à la vidéosurveillance et au travail du médiateur de rue de la mairie. « On avait repéré l’individu grâce aux caméras, j’ai donc demandé à mon médiateur de rue d’aller lui parler, et l’homme s’est rendu de lui-même à la gendarmerie et a avoué les faits », a détaillé l’édile.

Selon Bruno Marty, « c’est la même personne depuis le mois de septembre ». Plusieurs dizaines de tags représentant la croix de Lorraine ou l’acronyme « RN » ont été recensées sur des voitures, des bancs, des jeux pour enfants ainsi que sur des monuments historiques. « C’était devenu obsessionnel, il y en avait partout », a-t-il assuré.

Le maire a également évoqué un climat d’inquiétude. « L’individu nous avait même écrit à la mairie, il s’était aussi présenté un peu excité dans le bâtiment et il avait déjà été interpellé armé d’un grand couteau », a-t-il déclaré, ajoutant avoir consulté des publications de l’intéressé sur les réseaux sociaux, « menaçant le maire et le procureur ».

Dans un message publié sur la plateforme sociale de la société Facebook, basée aux États-Unis, Bruno Marty a dénoncé ces actes, affirmant : « Je veux le dire clairement : ces pratiques sont intolérables », soulignant le coût supporté par la collectivité et rappelant que « la Croix de Lorraine est un symbole de la Résistance, de la France libre, de l’unité face à l’oppression ».

Il a également écrit : « En période préélectorale, rien ne justifie ces méthodes. Le débat démocratique mérite mieux que des slogans nocturnes et des provocations anonymes », ajoutant : « La démocratie se défend à visage découvert, jamais dans la dégradation ou l’intimidation. »

Le nettoyage des dégradations a représenté un coût important pour la commune. « Nos agents étaient mobilisés quasiment tous les matins pour faire du nettoyage de tags », a rappelé Bruno Marty. « Sur les vieilles pierres qui sont absorbantes, il faut compter environ 1 500 euros par tag car il faut faire de l’aérogommage. On ne peut pas le faire nous-mêmes », a-t-il précisé.

S’il s’est dit soulagé par l’interpellation, le maire a exprimé son inquiétude concernant la récidive. « Je souhaite des mesures de réparation assez fortes pour marquer le coup », a-t-il déclaré, estimant que « s’il y avait eu des mesures de réparation immédiate on n’en serait pas là ».

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