AA / Istanbul / Adama Bamba

Un ancien animateur périscolaire comparaitra ce lundi 15 décembre devant le tribunal correctionnel de Nantes pour des agressions sexuelles qu’il est soupçonné d’avoir commises sur de très jeunes enfants dans deux écoles maternelles de Rezé, en Loire-Atlantique, selon des informations rapportées par les médias français.

L’homme, identifié comme Frédéric S., âgé de 60 ans, est poursuivi pour des faits présumés d’agressions sexuelles sur une quinzaine d’enfants âgés de 3 à 6 ans. Les faits reprochés se seraient déroulés entre 2017 et 2019, principalement durant les temps de cantine, dans les toilettes ou pendant les siestes.

L’affaire a éclaté en 2019, lorsque des parents de deux établissements scolaires ont alerté les autorités après avoir recueilli des propos jugés alarmants de la part de leurs enfants. Selon le média français, plusieurs témoignages évoquent des gestes à caractère sexuel, parfois présentés par l’animateur comme un « secret » à ne pas révéler.

D’après les éléments rapportés par les médias locaux, certains récits décrits par les enfants s’apparentent à des faits d’une extrême gravité. Toutefois, l’affaire sera jugée devant le tribunal correctionnel et non devant une cour criminelle. L’homme encourt jusqu’à dix ans de prison.

Mis en examen en 2019 à l’issue de l’enquête, Frédéric S. conteste l’ensemble des accusations. S’il a reconnu avoir eu « un comportement inadapté », il nie toute intention ou tout acte à caractère sexuel, selon BFMTV. Les expertises réalisées dans le cadre de la procédure n’ont pas remis en cause la crédibilité de la parole des enfants.

L’avocat de l’accusé a vivement contesté la procédure. « C’est une procédure dans laquelle le respect de la présomption d’innocence a été piétiné depuis le début », a déclaré le conseil de Frédéric S. « Mon client conteste l’intégralité des faits reprochés depuis la première heure de garde à vue. Il n’a commis aucun geste à connotation sexuelle sur aucun enfant », a-t-il ajouté.

L’avocat a également mis en cause la manière dont les témoignages ont été recueillis. « Il y a dans ce dossier un manque de prudence avéré dans le recueil et dans l’interprétation de la parole de ces très jeunes enfants, âgés de 3 à 4 ans », a-t-il affirmé dans des propos, appelant la justice à « ramener un peu de raison » dans ce dossier.