France/Présidentielle: François Fillon n'a plus de "légitimité"pour mener le combat des Législatives
Les Législatives françaises auront lieu, les 11 et 18 juin, en France, et les 4 et 18 du même mois pour les Français de l'étranger.

France
AA/ Paris/ Souhir Bousbih
Au lendemain de sa défaite au premier tour de la Présidentielle française de dimanche, le candidat de la droite, François Fillon, a déclaré ce lundi devant le bureau politique des Républicains réuni au siège du parti n’avoir plus de « légitimité » pour mener le combat des législatives et vouloir « redevenir un militant de cœur ».
Dans un communiqué transmis aux médias, le candidat défait a dit vouloir « penser sa vie autrement » et « penser les plaies de sa famille ».
Mis en examen notamment pour détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois supposés fictifs de son épouse à l’Assemblée Nationale, elle aussi mise en examen, l’ancien premier ministre et sénateur de la Sarthe a appelé au soir du premier tour à voter Emmanuel Macron. Il a réitéré son choix devant les ténors de son parti: « L’élection présidentielle est une chose : il s’agit d’éviter à notre pays le choc de l’extrême droite ». Mais, a-t-il souligné, « avec les législatives, une autre bataille commence. J’ai la certitude que les Républicains peuvent obtenir un score favorable, qui sera utile à la France. Pour cela, je vous invite à rester unis et ne pas vous disperser dans des combinaisons pré-électorales ».
N'y allant pas par quatre chemins, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a annoncé lors d’une allocution face à la presse que « face au FN, l’abstention ne peut être un choix » et appelé à voter contre Marine Le Pen.
Un texte a été adopté dans ce sens, sans toutefois avoir été soumis au vote, faute d’unanimité : « Le bureau politique s’est déroulé dans des conditions qu étaient évidemment difficiles car nous sortons d’un désastre électoral », a déclaré à la presse le maire de Meaux Jean-François Copé. « C’est vraiment très compliqué pour nous en ce moment », a abondé le député LR Alain Joyandet.
Les Républicains sont divisés sur la stratégie à adopter à quelques semaines des Législatives : certains sont favorables à un soutien explicite à Emmanuel Macron, comme Christian Estrosi ou Nathalie Kosciuzko-Morizet. D’autres, comme Eric Ciotti ou Georges Fenech, refusent cette ligne, estimant qu’elle pourrait signer la « disparition » des Républicains à l’Assemblée Nationale.
Le second tour de la Présidentielle se tiendra le 7 mai prochain et les élections législatives auront lieu les 11 et 18 juin prochains en France et les 4 et 18 du même mois pour les Français de l'étranger.