AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Quelles que soient les hypothèses testées à gauche et pour le bloc central pour la présidentielle de 2027 en France, Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour du scrutin, récoltant entre 34% et 37% d’intentions de vote, selon un sondage Ifop pour Le JDD paru dimanche matin. Les résultats du sondage sont rendus publics à la veille de la décision de justice pouvant conduire à l'inéligibilité de la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale.

Avec dix points de plus qu’en 2022, Marine Le Pen atteint des sommets inédits dans l’opinion. Elle obtiendrait son meilleur score si le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, et le président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, étaient côte à côte sur la ligne de départ. Le premier obtiendrait 20%, alors que le second se contenterait de 8%. Elle ferait un score inférieur de quelques points en cas de candidatures simultanées d’Édouard Philippe (21%), seul candidat du bloc central déclaré à ce stade, et du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (11%).

Pour sa part, le chef de file de L France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s'installe en troisième position, avec entre 12 et 13% d’intentions de vote.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, serait fixé entre 4 et 5%, alors que le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, est jaugé entre 2% et 4%. L’écologiste Marine Tondelier, elle, obtiendrait 3%.

A noter que Marine Le Pen sera fixée sur son sort demain lundi dans le dossier des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (devenu Rassemblement national). Les juges diront si Le Pen, une des 27 prévenus dans l’affaire, est condamnée à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, comme l’avait demandé le parquet. Si tel est le cas, la sanction s’appliquerait immédiatement même en cas d’appel, l'empêchant de se porter candidate à la présidentielle de 2027.